Prochaines mutations que va subir la Commission de l’UA

Afriquinfos Editeur
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Kigali (© 2023 Afriquinfos)- La toute première Agence africaine du médicament va voir son siège à Kigali, au Rwanda. Les autorités rwandaises et la Commission de l’Union africaine (CUA) ont conclu des accords en ce sens le samedi 10 juin dernier, lors d’une retraite du Comité des représentants permanents de l’institution panafricaine.

Le mandat de l’agence sera de renforcer la confiance dans la qualité des produits de santé sur le continent.

Sabin Nsanzimana, ministre rwandais de la santé, a déclaré que l’institution encouragera la coopération et la reconnaissance mutuelle dans les décisions réglementaires et facilitera la circulation des produits de santé.

L’agence a également pour mission de renforcer la capacité des États parties à réglementer les produits médicaux, afin d’améliorer l’accès de l’Afrique à des produits médicaux de qualité, sûrs et efficaces.

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Selon l’UA, l’Agence Africaine de médicament sera la deuxième agence sanitaire continentale, après les Centres africains de contrôle et de prévention des maladies (Africa CDC), qui renforcera la capacité des pays africains et des communautés économiques régionales à réglementer les produits médicaux afin d’améliorer l’accès à des produits médicaux de qualité, sûrs et efficaces sur le continent.

Le traité devrait également promouvoir l’adoption et l’harmonisation des politiques et des normes de réglementation des produits médicaux, ainsi que des lignes directrices scientifiques, et coordonner les efforts d’harmonisation réglementaire existants dans les organisations régionales et reconnues par l’UA.

Le traité devrait également compléter le travail de l’Africa CDC, principalement par la fourniture d’un soutien technique dans le contrôle de la qualité des médicaments, à la demande des membres qui ne disposent pas des structures nécessaires pour effectuer ces examens, contrôles et vérifications.

La Commission de l’UA a également appelé tous les pays africains à ratifier et à déposer l’instrument de ratification auprès de la Commission, dans les plus brefs délais, dans l’intérêt de la santé publique, de la sûreté et de la sécurité du continent.

L’Agence africaine du médicament entrera en vigueur une fois qu’elle aura été ratifiée par le seuil minimum attendu de 15 pays africains.

Le recrutement du personnel sera discuté dans une dizaine de jours, toujours à Kigali, pendant la deuxième session extraordinaire des 23 États qui ont déjà ratifié le traité de création de l’agence, a expliqué Minata Samaté Cessouma, commissaire à la santé, aux affaires humanitaires et au développement social de l’Union Africaine.

’Les réunions qui sont prévues du 19 au 22 juin, donneront les prochaines étapes en vue de l’opérationnalisation. Et ce qui est sûr, c’est qu’il faut accélérer le processus. Nous avons eu la pandémie du coronavirus, ça ne va pas s’arrêter. Il faut que l’Afrique se prépare aussi pour faire face à ces pandémies, des solutions africaines aux problèmes africains’’.

D’autres réformes ont également été mises en place à la réunion de Kigali, comme celle sur la composition et la nomination de la Commission, réduite de dix à huit membres avec une obligation de parité parfaite, ainsi que celle portant sur l’autonomie financière de l’Union africaine.

V. A.