Trois nationaux et deux étrangers interpellés dans l’enquête sur la mort suspecte d’une jeune Gabonaise en Turquie

Afriquinfos Editeur
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KARABÜK'TE, FİLYOS ÇAYI KENARINDA CANSIZ BEDENİ BULUNAN GABON UYRUKLU JEANNAH DANYS DİNABONGHO IBOUANGA (17) SORUŞTURMASI ÇERÇEVESİNDE 5 KİŞİ GÖZALTINA ALINDI. (ERSİN TURAN/KARABÜK-İHA) Karabük'te, Filyos Çayı kenarında cansız bedeni bulunan Gabon uyruklu Jeannah Danys Dinabongho Ibouanga (17) soruşturması çerçevesinde 5 kişi gözaltına alındı.

Karabük (© 2023 Afriquinfos)- L’enquête ouverte par les autorités judiciaires turques suite au décès de l’étudiante gabonaise Jeannah Danys Dinabongho Ibouanga commence à livrer ses premières conclusions.

D’après le Parquet de karabük qui diligente l’enquête, cinq individus notamment trois de nationalité turque et deux ressortissants étrangers (dont les nationalités n’ont pas été révélées), auraient été interpellés ce mardi 4 avril 2023 par les autorités judiciaires turques.  Selon la même source, les policiers auraient retrouvé dans le téléphone de la jeune femme des preuves de harcèlement sexuel, notamment des messages d’une ou de personnes qui devaient, en principe, aider l’étudiante à envoyer un ancien téléphone au Gabon.

Ces arrestations sont aux antipodes du premier rapport médical qui avait conclu que la jeune Dina serait morte «par noyade» et à l’absence sur le corps de traces d’agression sexuelle ou de blessures par objet tranchant ou arme à feu.

Les conclusions de cette première autopsie ont été très critiquées par les Gabonais et les Africains résidant en Turquie. L’ambassade du Gabon à Ankara a elle-même rejeté les conclusions des médecins légistes et a demandé une contre-expertise. Sous couvert d’anonymat, un diplomate avait critiqué la semaine dernière la conduite de l’enquête, estimant que la jeune femme avait été assassinée. L’enquête est suivie de près en Turquie, notamment par les étudiants africains – qui partagent sur Twitter le mot dièse #JusticepourDina – et par l’ambassade du Gabon.

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Le corps de Jeannah Danys Dinabongho Ibouanga, 17 ans, avait été retrouvé le 26 mars dans une rivière de Karabük, une province du nord du pays où la jeune femme étudiait le génie mécanique.  Dans un message vocal envoyé à sa mère peu avant sa mort, Dina se plaignait d’être victime de racisme et disait craindre pour sa vie. «Ils refusent de me rendre le téléphone parce que je suis noire», racontait-elle en pleurs.

V. A.