Ainsi, plusieurs milliers d’Ouagavillois dont la joie se lisait sur les visages, sont descendus dans les rues pour manifester leur joie. Des supporters à mobylette, en voiture ou même à pied criaient de tout cœur et à toute joie "vive les Etalons".
Pour sa deuxième participation à une demie finale de coupe d'Afrique, les Burkinabé qui ne croyaient pas les yeux, munis de vouvouzela, de sifflets, et à l'aide des klaxons couraient de toutes parts et faisaient des acrobaties sur la voie publique.
Les supporters habillés pour la plupart en tenues Etalons aux couleurs nationales ou portant des képis aux couleurs nationales, brandissaient le drapeau national comme pour dire que désormais il faut compter avec les Etalons.
Très tôt dans la matinée du dimanche, les supporters à l'aide des vouvouzela, des sifflets et munis du drapeau national ont sillonné tous les quartiers de la ville aux cris "nous allons battre le Togo".
Ils ont ainsi perturbé la circulation des artères principales de la capitale burkinabé toute la matinée et même l'après-midi dans cette euphorie et la conviction de remporter le gain du match.
"Des supporters à mobylettes qui cherchaient à exprimer cette victoire allaient à toute allure sur les artères principales, se sont finalement accrochés faisant des blessés, souvent assez graves", a confié un policier qui a requis l'anonymat, soulignant avoir vu les sapeurs-pompiers faire des va-et-vient.
Avant même le début du match et en prélude à des débordements, les responsables de la sécurité ont déployé plusieurs centaines de policiers sur les principales artères de la capitale et même dans les quartiers périphériques.
La fête s'est poursuivie dans les maquis, les bars, les gargotes, les buvettes où les supporters ont bu à satiété toute la nuit. Les musiciens ont dédié des chansons de bravoure à l'honneur des Etalons qui venaient de faire honneur au pays.
La ville s'est réveillée dans la fatigue car très tôt le matin, un calme apparent était constaté. Les activités sont en train de reprendre doucement et déjà à 7 heures, des supporters au niveau du marché central, Rood woko, continuaient à siffler et à donner des coups de klaxons.
