Zimbabwe: Nouveau test de l’austérité des autorités ce samedi, à la faveur de manifs interdites

Afriquinfos
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Harare (© 2016 Afriquinfos)- Dans une note publiée ce mardi 13 septembre par le quotidien d’État Herald, le directeur général de la police zimbabwéenne a interdit pour un mois  les manifestations dans les rues de la capitale Harare. Précision à l’appui : cette mesure vise «l’organisation des manifestations et défilés de toute sorte pour une période maximale d’un mois courant du 16 septembre au 15 octobre».

Cette interdiction (deuxième du genre, la première ayant été levée par la justice) est brandie seulement quelques heures après l’annonce, par le Mouvement pour le changement démocratique (MDC), de manifestations anti-Mugabe pour le samedi 17 septembre. Des manifestations pour lesquelles s’activent aussi des acteurs de la société civile.

Déjà, Hardlife Mudzingwa, le porte-parole du mouvement #Tajamuka (Nous sommes agités), a prévenu en ces termes : «Nous ne tiendrons pas compte de cet ordre anticonstitutionnel de la police». Depuis plusieurs semaines, le Zimbabwe est agité par une fronde populaire contre le régime du président Robert Mugabe qui a aussi prévenu qu’il réprimerait les manifestations par la force. Âgé de 92 ans, le président Mugabe a déjà annoncé qu’il se représentera aux prochaines élections générales prévues en 2018 au Zimbabwe. Cette annonce et le marasme économique qui frappe son pays renforcent les mouvements de contestations dans cette République d’Afrique australe, autrefois, florissante économie agricole du continent noir.

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