Zimbabwe: Mnangagwa promet un « nouveau chemin » à son parti et au pays

Afriquinfos
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Harare (© Afriquinfos 2017)-Le nouveau président zimbabwéen Emmerson Mnangagwa a symboliquement refermé vendredi la page de l’ère Robert Mugabe en promettant aux cadres du parti au pouvoir réunis en congrès « un nouveau chemin » au service des « rêves » du pays.

Trois semaines après la démission du « camarade Bob », le nouvel homme fort du Zimbabwe a fustigé les ratés de l’ancien régime et prôné un retour aux sources de la Zanu-PF, qui dirige le pays depuis son indépendance en 1980.

« Ce congrès doit définir un nouveau chemin pour le parti (…), notre parti doit être l’instrument du rêve collectif de la nation et de son peuple », a-t-il lancé devant des centaines de délégués.

Robert Mugabe, 93 ans, a démissionné le 21 novembre à la suite d’un coup de force de l’armée.

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Les généraux sont intervenus pour barrer la route de sa succession à la Première dame Grace Mugabe, qui venait d’obtenir de son époux le limogeage du vice-président Mnangagwa, considéré comme le dauphin du chef de l’Etat.

Après trente-sept ans d’un règne sans partage, M. Mugabe a laissé à son successeur un pays ruiné par la faillite de son économie et les sanctions imposées par la communauté internationale en représailles à la répression des opposants.

S’il a rendu, pour la forme, « hommage » à son prédécesseur, M. Mnangagwa a dénoncé vendredi son bilan.

« Nous devons tous revenir aux sources et réparer le parti », a-t-il déclaré, casquette aux couleurs de la Zanu-PF sur la tête.

« Les règles idéologiques du parti ont été bafouées quotidiennement, (…) sa mobilisation n’était plus que de la coercition, ce n’était plus le parti auquel vous et moi avions promis fidélité », a poursuivi le président.

Depuis son investiture, Emmerson Mnangagwa, 75 ans, surnommé le « Crocodile » pour son caractère impitoyable, a promis de redresser l’économie du pays, d’y créer des emplois et d’y faire revenir les investisseurs étrangers.

Jeudi, à la veille du congrès, il s’est déclaré déterminé à lutter contre la corruption et a appelé à la levée des « sanctions politiques et économiques » imposées par l’étranger.

V.A