Harare (© Afriquinfos 2017)-Jusque-là muettes par rapport à tout ce qui se passe sur le plan politique dans le pays, les forces de défense se sont prononcées ce lundi sur le renvoi du vice-président Emmerson Mnangagwa suite à un différend que ce dernier a eu avec l’épouse du Chef de l’Etat, Grace Mugabe.
Pour le chef d’Etat-Major des forces armées du Zimbabwe, le général Constantin Chiwenga , l’éviction du vice-président Mnangagwa de son poste et son expulsion du parti Zanu-PF dont il est un des membres influents, relève d’une sorte de purge orchestrée. La finalité selon l’officier supérieur serait de baliser la voie à l’épouse du président Robert Mugabe qui ne cache plus ses intentions de succéder à son mari au pouvoir depuis des décennies.
Lors d’une récente sortie, Grace Mugabe a même accusé le dauphin de son mari d’avoir essayé de faire « des coups d’Etats pour arracher le pouvoir à son mari » et qu’elle est désormais « prête pour diriger le pays ».
Pour le chef d’Etat-major, la succession de Robert Mugabe ne se fera pas avec la purge qui se passe au sein du parti. Le général Constantin a menacé de faire intervenir l’armée si Grace Mugabe et ses alliés n’arrêtent pas immédiatement la purge qu’ils sont en train d’orchestrer.
« Lorsqu’il s’agit de protéger notre révolution, l’armée n’hésitera à intervenir », a fait savoir le général Constantin Chiwenga lors d’une conférence de presse qu’il a animée ce lundi.
T.W.
