Zimbabwe: Cible d’un probable attentat à la bombe le président Mnangawa s’en sort sain et sauf

Afriquinfos
4 Min de Lecture

Bulawayo  (© 2018 Afriquinfos) –  Le Zimbabwe fait la une des médias depuis cet-après midi.

Tandis qu’il prenait part  à une réunion électorale à Bulawayo, le président Emmerson Mnangagwa a échappé samedi à un probable attentat à la bombe fait plusieurs blessés, dont au moins un des deux vice-présidents du pays.

M. Mnangagwa qui s’en est sorti sain et sauf a fait savoir qu’il était la cible de l’attaque.

« Je suis habitué à ces tentatives », a déclaré le président devant la presse. Un Object « a explosé à quelques centimètres de moi, mais ce n’était pas mon heure », a-t-il ajouté.

- Advertisement -

Selon M. Mnangagwa, ses deux vice-présidents, Constantino Chiwenga et Kembo Mohadi, présents à ses côtés à cette réunion de campagne, ont été atteints par la déflagration.

Candidat à la prochaine présidentielle prévue dans un mois, sous les couleurs du parti au pouvoir, la Zanu-PF, Emmerson Mnangagwa, a condamné cet acte violent et a invité ses compatriotes au calme.

« Cette campagne se déroule dans un climat libre et pacifique, nous ne permettrons pas que cet acte lâche perturbe notre marche vers les élections », a-t-il écrit sur Twitter.

« L’explosion a touché mes vice-présidents, particulièrement le camarade Mohadi », a-t-il dit, sans autre détail.

Outre les deux hauts responsables du parti au pouvoir, la Zanu-PF et trois salariés de la ZBC ont été aussi touché, indique la télévision nationale ZBC, sans toutefois donner de détails sur la gravité de leurs blessures.

Selon des témoins, l’explosion s’est produite alors que le chef de l’Etat, candidat du parti au pouvoir, la Zanu-PF, à l’élection présidentielle prévue le 30 juillet prochain, venait de terminer son discours devant plusieurs centaines de ses partisans.

Nelson Chamisa réagit

Sur les réseaux sociaux, une vidéo montre une forte déflagration, suivie d’une épaisse fumée, à proximité d’un petit escalier emprunté par des officiels à la fin du meeting.

Le principal adversaire de M. Mnangagwa à la présidentielle, Nelson Chamisa, a condamné les « terribles événements » survenus à Bulawayo, considérée comme un bastion de l’opposition au régime.

« Nos prières vont aux blessés, nous espérons que personne n’a perdu la vie », a écrit sur Twitter le candidat du Mouvement pour un changement démocratique (MDC). « La violence n’a pas de place dans notre vie politique », a-t-il ajouté.

« Nous prions pour la vie et la santé des blessés », a indiqué un autre opposant, le pasteur Ewan Marawire, « nous devons prier pour la paix dans notre pays en ce moment difficile ».

Lâché par l’armée et son parti, M. Mugabe a été remplacé par M. Mnangagwa, son ancien vice-président qu’il venait de limoger sur pression de son épouse Grace.

Mais il  est toujours critiquer pour avoir été un des exécuteurs de la répression ordonnée sous l’ère de son prédécesseur, pendant laquelle les scrutins ont été entachés de fraudes et de violences

Toutefois M. Mnangagwa fait de la relance de l’économie du pays, sortie exsangue de l’ère Mugabe, et de la lutte contre la corruption ses deux priorités. Il a promis des élections libres, transparentes et honnêtes.

Il faut rappeler que les scrutins présidentiel et législatifs du 30 juillet sont les premiers organisés depuis la démission en novembre du président Robert Mugabe, qui a dirigé le Zimbabwe d’une main de fer depuis son indépendance en 1980.

Vignikpo Akpéné

 

.