C’est à la tête d’une imposante délégation de 31 membres – pas moins ! – que le président béninois, Thomas Yayi Boni, a effectué sa première visite officielle en Turquie, du 9 au 11 juillet. Outre la première Dame, Chantal de Souza-Boni, trois ministres étaient du voyage : Nassirou Bako (Affaires étrangères), Marcel de Souza (beau-frère du chef de l’Etat, en charge du portefeuille du Développement) et Katé Sabai (Agriculture).
On notait par ailleurs dans la délégation la présence insolite du « majordome » du président (Désiré Kotchoni), de son « maître d’hôtel » (Mlle Zoubératou Kora Seke), de son « cuisinier » (Saliou Boukari). Tout comme de ses deux médecins personnels : le Béninois Ibrahim Mama Cissé et le Chinois Peng Liu. Aucun homme d’affaires ni industriel béninois dans l’avion présidentiel, comme avaient pu le faire, en d’autres temps, les présidents Mathieu Kérékou et, surtout, Nicéphore Soglo ! Etonnant pour un déplacement officiel censé attirer les investissements turcs vers le Bénin !
Le gouvernement hôte ne s’étant engagé à prendre en charge que 9 chambres, pratique courante lors des visites officielles, les Béninois ont dû réserver et payer de leur poche une suite junior (allouée à l’ambassadeur du Bénin en France, Albert Agossou, également accrédité auprès de la Turquie), vingt chambres « single » ainsi que cinq chambres « double » supplémentaires, négociées sur place à un « tarif préférentiel ».
Après avoir rencontré les plus hautes autorités turques dans la capitale, Ankara, le président béninois a terminé son séjour par Istanbul, l’ancienne Constantinople, où il a eu plusieurs entretiens avec des membres du patronat et des milieux d’affaires.
