Violences et protestations anti-racistes aux USA : ça redémarre à Minneapolis, Biden tente de calmer la vague

Afriquinfos Editeur
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Minneapolis (© 2021 Afriquinfos)- La ville américaine de Minneapolis est à nouveau sous haute tension après le décès dimanche dernier d’un jeune afro-américain, suite à une intervention policière. Des heurts sont aussitôt survenus, rappelant ceux qui ont donné naissance au mouvement ‘Black Lives Matter’ après la mort de George Floyd, un autre afro-américain. Les autorités de la ville ont décrété un couvre-feu tandis que le Président américain appelle au calme et déplore les violentes manifestations.

Alors même que se tient le procès de Derek Chauvin, le Policier accusé d’avoir en mai 2020, ôté la vie à George Floyd lors d’une intervention musclée, Minneapolis est de nouveau en proie à des échauffourées. Cette fois-ci, l’élément déclencheur est la mort de Daunte Wright, un jeune afro-américain atteint d’une balle lors d’un contrôle routier. Dans la foulée le poste de police de Brooklyn Center, quartier où s’est déroulé l’incident, a été pris d’assaut par des centaines de manifestants. De violents échauffourées s’en sont suivis donnant lieu à des pillages.

Le maire de Minneapolis Jacob Frey a décrété un couvre-feu de 19h à 6h locales. Il sera également en vigueur à St-Paul, la ville-jumelle de Minneapolis, et dans les trois comtés de l’agglomération, ont précisé le maire de St-Paul et le gouverneur du Minnesota. Les forces de l’ordre et la Garde nationale du Minnesota seront déployées pour éviter les débordements.

Le président américain Joe Biden y est allé aussi de sa déclaration appelant à l’accalmie. « Ce qu’il s’est passé est vraiment tragique, mais je pense qu’il faut attendre de voir ce que nous dira l’enquête », En attendant, je veux le redire clairement : il n’y a absolument aucune justification, aucune, aux pillages», a-t-il ajouté.

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«Les manifestations pacifiques sont compréhensibles», a souligné le président Joe Biden. « Et le fait est que nous savons que la colère, la douleur, la souffrance qui existent chez les personnes noires dans ce contexte, est réelle, sérieuse et importante». «Mais cela ne justifie pas la violence », a-t-il insisté.

Pour les autorités policières de la ville de Minneapolis selon les premières constatations, la policière auteure du coup de feu fatal, aurait cru tirer avec un taser, un pistolet à impulsion électrique. Il s’agirait donc d’un tir accidentel. Pas sûr que cela puisse calmer la mobilisation contre les violences policières à l’encontre des communautés afro-américaines.

Boniface T.