Ouagadougou (© 2024 Afriquinfos)- Au Burkina Faso, les tueries présumées de Nodin et de Soro ont donné lieu ‘’à l’ouverture d’une enquête judiciaire’’, informe un communiqué du Gouvernement burkinabé. Il rejette les ‘’accusations infondées’’ sur l’exécution présumée en février 2024 d’au moins 223 civils par l’Armée dans le nord du pays, portées par l’organisation HRW (Human Rights Watch).
‘’Le Gouvernement du Burkina Faso rejette et condamne fermement de telles accusations infondées’’, et s’étonne d’ailleurs que ‘’pendant que cette enquête est en cours pour élucider les faits et identifier leurs auteurs, HRW ait pu, par une imagination débordante, identifier +les coupables+ et prononcer son verdict’’.
Selon le communiqué publié par le ministre de la Communication et Porte-parole du Gouvernement, Jean-Emmanuel Ouédraogo, ‘’la campagne médiatique orchestrée autour de ces accusations démontre à souhait le dessein inavoué de ces auteurs qui est de jeter le discrédit sur nos Forces combattantes engagées sur le champ d’honneur, au péril de leur vie, dans la sécurisation du territoire ainsi que la protection des populations et de leurs biens contre les attaques terroristes’’, peut-on y lire.
‘’Dans sa tentative de donner du crédit à ses accusations péremptoires, Human Rights Watch affirme avoir mené des entretiens téléphoniques avec 23 personnes, dont 14 témoins des tueries, trois activistes de la Société civile locale et trois membres d’organisations internationales’’, dénonce la même source. ‘’Toutes les allégations de violations et d’abus de droits humains rapportées dans le cadre de la lutte contre le terrorisme font systématiquement l’objet d’enquêtes» suivies par le Gouvernement et le Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’Homme, fait encore noter le Porte-parole du gouvernement.
Et de poursuivre: ‘’Les Forces armées ne peuvent être dans le même temps auteurs d’actes ignobles tels ceux allégués envers ces mêmes populations ». Dans son rapport relayé par certains médias internationaux, HRW indique que l’Armée burkinabè a délibérément massacré 223 civils dans les villages de Nodin et Soro, le 24 février 2024. Les autorités du Burkina Faso ont suspendu pour deux semaines BBC, Voice of America et plusieurs autres médias étrangers pour avoir relayé le rapport de HRW.
V. A.
