Faso/Exécutions présumées à Nondin et à Soro: Le pouvoir burkinabè serein, les USA et le Royaume-Uni demandent des éclairages

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Washington (© 2024 Afriquinfos)- Dans une déclaration conjointe publiée sur le site du Département américain ce 29 avril 2024, les Gouvernements du Royaume-Uni et des États-Unis se sont dit profondément inquiets, suite à la diffusion d’un document indiquant que des civils ont été massacrés par les forces militaires burkinabè, à la fin du mois de février 2024.

Un récent rapport de Human Rights Watch détaille des témoignages directs sur l’exécution d’au moins 223 civils, dont 56 enfants, dans les localités de Nondin et de Soro, situées dans la province du Yatenga au Burkina Faso.

Tout en exhortant les autorités de Transition à diligenter une enquête approfondie sur ces massacres et à demander des comptes aux responsables, les deux pays ont lancé un appel à ‘’tous les acteurs au Burkina Faso à respecter les droits de la personne et à se conformer au droit international humanitaire, comme il se doit. La seule solution à long terme au fléau du terrorisme est le développement de la bonne gouvernance fondée sur l’État de droit, le respect des droits de la personne et la promotion de la cohésion sociale’’, souligne la déclaration. Par ailleurs Washington et Londres affirment s’opposer fermement à la suspension de médias, tels que la Voix de l’Amérique et BBC, au blocage du site web de Human Rights Watch et aux restrictions imposées à tous les médias pour « qu’ils s’abstiennent de relayer l’information à travers leurs articles ».

Cette décision coïncide avec la Journée mondiale de la liberté de la presse, le 3 mai, qui ‘’nous rappelle que les sociétés sont renforcées, et non menacées, par un public bien informé et des expressions d’opinion reposant sur des informations fiables. Les médias libres et indépendants doivent être autorisés à mener des enquêtes et des reportages de bonne foi sans crainte de représailles. Nous exhortons le Conseil supérieur de la communication du Burkina Faso à revoir sa décision de suspendre des médias’’, lit-on dans la même déclaration.

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Mais de son côté, le Burkina Faso a, dans un communiqué, rejeté et condamné fermement de telles accusations infondées. La note signée par le ministre de la Communication, Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo précise que ‘’les tueries de Nodin et de Soro ont donné lieu à l’ouverture d’une enquête judiciaire’’. Le ministre s’étonne d’ailleurs que ‘’pendant que cette enquête est en cours pour élucider les faits et identifier leurs auteurs, HRW ait pu, par une imagination débordante, identifier les coupables et prononcer son verdict’’, renseigne le texte officiel.

Le communiqué estime que ‘’la campagne médiatique orchestrée autour de ces accusations démontre à souhait le dessein inavoué de ses auteurs qui est de jeter le discrédit sur nos Forces combattantes engagées sur le champ d’honneur, au péril de leur vie, dans la sécurisation du territoire ainsi que la protection des populations et de leurs biens contre les attaques terroristes’’.

V. A.