La célébration de cette journée de l’Europe a été l’occasion pour le diplomate européen de porter quelques réflexions sur les rapports entre l’Europe et le Togo et aussi sur le scrutin présidentiel qui s’est tenu le 25 avril dernier.
Pour Nicolás Berlanga-Martínez, une démocratie durable n’est pas sans sacrifice. « Le rêve d’une Europe unie autour d’un projet d’avenir ensemble apparait déjà dans les belles expressions de musique de littérature ou de peinture. Mais elles n’avaient pas empêché la guerre, la haine, l’extrémisme et la destruction dans notre sol», a-t- il expliqué. Mais pour l’ambassadeur, il est temps que notre pays dépasse cette étape en repensant la chose pour asseoir «une diplomatie pour le XXIème siècle qui combine les atouts de chacun de nos Etats membres en coordonnant notre voix ainsi que la solidarité de l’aide publique au développement ; mais aussi qui s’adresse et fait participer chacun : la société civile, les leaders d’opinion, les média, les universités, le monde de la culture, la jeunesse ».
L’ambassadeur a poursuivi ses propos en affirmant que «65 ans après, le patriotisme européen est avant tout celui d’une expression des valeurs démocratiques et de paix, et d’une solidarité universaliste qui entend réunir des individus autour d’un modèle de société et non à organiser des masses derrière un drapeau».
Revenant sur le scrutin du 25 avril dernier, Mr Berlanga-Martínez a d’abord salué le bon déroulement du scrutin dans son ensemble mais n’a pas ensuite manqué d’en relever les défis. « Les visages des Togolais que nous avons vus partout le 25 avril n’étaient pas ceux de la haine, mais plutôt du désir de paix. Hommes et femmes, jeunes et personnes âgés, exprimaient un refus de l’extrémisme. Ils ne cachaient pas pourtant le malheur d’un accès faible à la santé, à l’éducation, au manque d’opportunités ».
«C’est ici que l’on voit que démocratie et développement économique se rejoignent», a commenté l’ambassadeur.
Larissa Agbenou
