Togo : Le CST veut passer outre l’interdiction du gouvernement portant sur le lieu de ses manifestations

Afriquinfos Editeur
3 Min de Lecture

« Le carrefour Déckon reste et demeure le point de chute de la marche et du sit-in des 21, 22 et 23 août 2012 », a annoncé le Collectif lors d'une conférence de presse jeudi, en réponse à un communiqué du ministre de l'Administration du territoire qui porte interdiction de manifestations du CST en cet endroit pour raison de risques avérés de dérapages et de difficulté de maintien de l’ordre.

La place Déckon est le grand carrefour commercial avec un trafic intense sur le principal boulevard curviligne de la capitale togolaise mais retenu depuis quelques mois par le CST comme le point de chute de ces précédentes marches ayant mobilisé des milliers de personnes déjà.

Les autorités togolaises évoquent la « nécessité de préserver l'ordre public ainsi que la sécurité des personnes et des biens lors des manifestations sur la voie publique » pour justifier l' interdiction des marches et sit-in en cet endroit et autres emplacements de cette nature.

- Advertisement -

« Ces emplacements comportent des risques avérés de dérapages et de dégradation de biens publics et privés, mais ils présentent également de réelles difficultés en matière du maintien de l'ordre et de la sécurité comme on a pu le constater lors des précédentes manifestations », avait précisé le communiqué du gouvernement.

De précédentes manifestations du CST en cet endroit les 12, 13 et 14 juin dernier avaient été émaillées d'échauffourées avec les forces de l'ordre, de voies de faits et d'actes de vandalisme dont les dommages ont été évalués à environ 200 millions de francs Cfa par le gouvernement.

Le CST passe outre la décision et maintient la place Déckon comme point de chute de ses prochaines marches et lieu de sit-in.

Il indique que cet endroit est « sur le territoire togolais, est un lieu public et tous les Togolais ont le droit de jouir de ce lieu public».

Le Collectif, en durcissant le ton, a mis encore sur le tapis la satisfaction des exigences contenues dans une plate-forme revendicative qu'il a dénommée plateforme citoyenne portant notamment sur de meilleures conditions pour les élections législatives et la fin de l'impunité dans ce pays.

Dans sa nouvelle démarche, le CST a reçu l'appui de la Coalition Arc-en-Ciel qui est une alliance électorale de six partis politiques qui entendent déposer des candidatures communes pour les législatives prochaines dont les conditions de préparations sont fustigées par le Collectif.