Autrefois, pour pouvoir devenir vendeur ambulant de «fan milk », un certain nombre de qualités étaient requises telles que la maîtrise du guidon, l’endurance pour supporter le chaud soleil, pouvoir parcourir de très longues distances en pédalant…
Mais depuis près de deux ans, la société «Fan Milk» a mis des pousses-pousses et des glacières à la disposition de ses vendeurs, afin de pouvoir recruter des femmes dans ce type de métier. Pourquoi les femmes?
Ceci est une politique de marketing, dans la mesure où les revendeuses mettent en exergue leur charme et enthousiasme féminins, de manière à conquérir davantage la clientèle. Ce qui permet bien sûr à la société d’agrandir son chiffre d’affaires…
Une nouvelle donne qui a permis à Françoise GNAMA, néo revendeuse ambulante d’intégrer cette corporation. Après 2 ans d’exercice de ce métier, «elle le trouve dur mais passionnant…», confie-t-elle.
Il faut donc se lever tôt, parcourir quotidiennement au moins 3 km de marche pour aller chercher les produits ‘’les fans’’ au dépôt ; cibler les zones d’affluence comme la sortie des classes, l’entrée des églises, les meetings politiques, les terrains de football, narre notre interlocutrice.
Mais «les ventes ne sont pas toujours florissantes», raconte Françoise. «Surtout pendant la mousson et les saisons pluvieuses, les bénéfices sont maigres, et couvrent à peine les besoins du revendeur». Le métier reste «passionnant», reprend-elle, parce qu’il permet d’avoir le contact facile avec des clients de tout ordre.
«Il permet aussi d’aller à la découverte de certains quartiers de Lomé », souligne-t-elle. Même si les femmes revendeuses ambulantes de produits «fan milk» sont souvent victimes des provocations vicieuses de la part de certains hommes… Les femmes revendeuses ambulantes de produits «fan milk», au-delà de toutes les peines qu’elles endurent dans l’exercice de ce métier, méritent d‘être respectées. Car avec ce job, elles arrivent à joindre les 2 bouts et évitent de se retrouver à faire du trottoir.
Innocente N.
