La marche inscrite dans une série de manifestations prévue pour trois jours pendant que le chef de l'Etat togolais Faure Gnassingbé séjourne à New York aux Etats Unies où il participe à la 67e Assemblée générale des Nations Unies.
La manifestation intervient après la dispersion, par les forces de l'ordre samedi, d'une marche en ce sens prévue dans le quartier Adéwui réputé fief du régime en place où, une semaine plus tôt, des contre-manifestants s'étaient attaqués à coup de gourdins et autres armes blanches aux manifestants. Le Collectif pose sur le tapis diverses réclamations d'ordre politique et social dont la fin de l'impunité, la poursuite des auteurs de torture des détenus dans l'affaire de tentative d'atteinte à la sureté de l'Etat en 2009, de meilleures conditions pour les élections législatives prévues théoriquement avant fin 2012, l'effet immédiat des réformes institutionnelles et constitutionnelles surtout pour la limitation du mandat présidentiel de cinq ans renouvelable une seule fois.
Entre autres réclamations, le Collectif, qui indique « illégitime » le régime en place, demande la démission du chef de l'Etat togolais Faure Gnassingbé arrivé au pouvoir en 2005 et réélu en mars 2010 pour un second mandat de cinq ans. La manifestation a obtenu l'appui de la Coalition Arc-en- ciel, une alliance électorale de cinq partis politiques pour des candidatures communes aux prochaines élections législatives et locales. Quelques jours auparavant, une autre marche avait mobilisé des milliers de femmes vêtues de rouge suivi de sit-in, à l'initiative des femmes du CST. Elle visait à exprimer le ras-le-bol des femmes au régime en place et face à la situation socio-politique qui prévaut dans le pays.
