Ce sont les ministres Bawara et Yark (respectivement de l’Administration territoriale et de la Sécurité) qui ont signé le communiqué interdisant la poursuite des manifestations de trois jours de l’Opposition, entamées hier. Ces ministres évoquent pour argument les « violences » ayant émaillé l’après-manifestation de ce 22 mai, aux alentours du Palais de justice de Lomé où comparaissaient quatre étudiants, arrêtés la semaine dernière et inculpés « pour troubles à l’ordre public ».
Les deux ministres ont fondé leur démarche d’interdiction de la manifestation de l’Opposition sur les articles 8 et 16 de la loi de mai 2011 qui organise toute manifestation en terre togolaise. « Des instructions fermes ont ainsi été données aux forces de l’ordre pour empêcher » tout regroupement devant amener les sympathisants de l’Opposition à battre de nouveau le pavé en ce jour.
L’Opposition togolaise réunie à travers les Collectifs Cst et Arc-en-ciel entendait à partir de ce 21 mai être présente dans les rues pendant trois jours pour dénoncer le décès en détention d’Etienne Yakanou (responsable de base du parti Anc) le 10 mai dernier et exiger la libération de tous les détenus dans l’affaire des incendies ayant ravagé à Kara et à Lomé des marchés les 9 et 11 janvier 2013.
Les deux Collectifs sus-évoqués vont rendre publique dans les prochaines heures leur position commune autour de cette interdiction.
Afriquinfos
