L’affaire des « marchés brûlés du Togo début 2013 », suite à des incendies criminels qui ont ravagé plusieurs lieux de vente sur le territoire togolais sera de nouveau au menu d’une nouvelle contestation politique.
Après la publication de son Rapport sur ces drames le 11 novembre dernier, le CST réclame la libération des personnes encore détenues dans le cadre de cette affaire, ainsi que la lumière sur ces tragédies économiques, à travers un procès équitable. Les 29 et 30 novembre, les femmes du CST appellent donc les Loméens de tous bords à battre le pavé, « à travers des marches pacifiques qui seront sanctionnées par des meetings ».
Les militantes et sympathisantes de ce Collectif comptent insister entre autres sur la « libération de toutes les personnes arbitrairement détenues, la levée des inculpations abusives et l’annulation de toutes les poursuites iniques engagées contre les dirigeants et militants du CST dans l’affaire des incendies des marchés de Kara et de Lomé ; exiger l’ouverture d’une information judiciaire sur la base de son Rapport d’enquête rendu public le 11 novembre dernier». Ou encore « exiger la mise en place d’une Commission d’enquête internationale pour faire toute la lumière sur l’affaire des incendies des marchés, dénoncer la mal gouvernance, la vie chère et le chômage qui aggravent la précarité de la situation de la femme togolaise ».
L’itinéraire de ces deux marches va serpenter les principales artères du centre-ville de Lomé. La dernière grande marche organisée par les femmes du CST au lendemain de leur célèbre grève du sexe remonte à la fin 2012. Le corps du délit à Lomé, « le marché d’Adawlato » a été rasé.
(Par Edem Gadegbeku)
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