Togo : Le dialogue politique à minima fait des améliorations notables au code électoral

Afriquinfos Editeur
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Le dialogue, qualifié de rencontre à minima, a fait état "d'améliorations notables" au code électoral consensuel issu de l'Accord politique global (APG) avec une prise en compte des recommandations des missions d'observation électorale de l'Union européenne et de la Francophonie, deux principaux financiers des scrutins au Togo.

L'APG a été signé en août 2006, au terme d'un dialogue politique par les acteurs politiques, pour permettre un apaisement du climat social après les violences électorales en avril 2005.

Le dialogue a réuni l'UFC, le PDR, l'UNIR, la CPP, l'Alliance et deux organisations de femmes (GF2D et ReFEMP) avec des représentants de l'Union européenne et du PNUD comme des observateurs.

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Il est boycotté notamment par l'ANC, OBUTS, CAR et CDPA, qui constituent séparément le Collectif sauvons le Togo (CST) et la Coalition Arc-en-ciel avec plusieurs autres partis et organisations de la société civile.

Le Parti pour le renouveau et la rédemption (PRR) de Nicolas Lawson, presque solitaire, a également décliné l'invitation au dialogue relevant que l'essentiel a été déjà fait, à la fois, dans l'ancienne et la nouvelle formule du Cadre permanent de dialogue et de concertation (CPDC).

Lawson Nicolas a qualifié le nouveau dialogue de "piège vulgaire et malicieux" et a appelé les représentations de l'Union européenne et du PNUD à ne pas participer à ces assises qu'il a désignées de "manigance". Sur la nature du dialogue, le ministre de l'Administration territoriale, Gilbert Bawara, a indiqué que les discussions ont été entamées le 10 septembre dernier en "ayant à l'esprit le fait qu'il y a les échéances constitutionnelles qui sont faites pour être respectées".

Le dialogue s'est achevé, après deux séances, sans trouver de consensus sur la loi votée en juillet dernier par rapport au découpage électoral pour les législatives.

Il a décidé la conservation du découpage adopté par l'APG mais avec un revirement par rapport au nombre de députés qui est fixé à 83, alors qu'une récente disposition adoptée par l'Assemblée nationale l'eut porté de 81 à 91.

Le dialogue a, en outre, maintenu les conclusions des différents CPDC, notamment que le président de la République est "élu au suffrage universel direct et secret pour un mandat de cinq ans. Il est rééligible une seule fois".

"Sur le mode de scrutin pour l'élection présidentielle, les discussions devraient se poursuivre", a indiqué le dialogue dans un communiqué.