La croissance trottine vers le seuil attendu pour une relance économique confirmée

Afriquinfos Editeur
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Il passe de 3,4% en 2009 à 3,9% prévu en 2011, avec la perspective d'atteindre 4,5% en 2012, selon le Rapport sur la Politique monétaire dans l'Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa), un regroupement de huit pays, où le seuil d' ambition pour la zone est fixé à 7,5% .

Au terme de sa récente mission d'évaluation périodique en mai dernier, le Fond monétaire international (FMI) a noté pour le Togo une croissance économique qui « s'accélère progressivement dans un contexte de stabilité macroéconomique ».

L'Institution de Bretton Woods a fait état d'une croissance « estimée à 3,7% en 2010 comparée à 3,2% en 2009 portée essentiellement par le secteur primaire, les activités portuaires et les investissements publics ».

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Cette performance est dite consécutive à l'atteinte du point d'achèvement de l'initiative Pays pauvres très endettés (PPTE), à la suite de laquelle la dette totale du Togo a chuté de 37 points de pourcentage du PIB et ne représente désormais qu'environ 30% du PIB du pays.

Lors d'une rencontre suivi-évaluation d'une Cellule de concertation gouvernement-secteur privé, le Premier ministre togolais Gilbert Houngbo avait relevé le « devoir d'aller chercher, d'ici 2015, au moins 5% de croissance », insistant que le quinquennat 2010-2015 «doit être celui de la croissance et de la croissance soutenue ». « Il nous faut aller chercher, au minimum, 5 % de croissance pour espérer que la création de richesse peut véritablement et durablement contribuer à l'éradication de la pauvreté dans notre pays », avait soutenu M. Houngbo.

Le gouvernement « tient » à ce que la reprise économique « véritable » se fasse à travers le secteur privé, avait insisté le Premier ministre togolais.

En fait, l'évolution au trot du PIB, en conséquence de la croissance économique, précède la mise en œuvre du Programme national d'investissement agricole et de sécurité alimentaire (PNIASA).

Ce programme, estimé à 617 milliards de francs Cfa, est attendu pour relancer le secteur agricole qui représente 40 % du PIB au Togo. Il est doté d'un plan d'opérations comportant cinq sous- programmes, une douzaine de composantes et une trentaine de projets dans les domaines des productions végétales, animales, halieutiques et dans les domaines transversaux comme le renforcement institutionnel, la recherche et la vulgarisation agricole.

Des sources du ministère de l'Agriculture, ce plan devrait permettre une « croissance agricole d'au moins 6% l'an afin de contribuer efficacement à assurer la sécurité alimentaire et à réduire la pauvreté », pendant que le gouvernement s'est engagé à consacrer 10% du budget de l'Etat au secteur agricole.