Un temps de renouveau dans le secteur coopératif mondial

Afriquinfos Editeur
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« Le secteur coopératif mondial vit, depuis quelques années, un temps de renouveau », a déclaré le Premier ministre togolais, à l'ouverture de la réunion des experts africains pour la validation d'un Plan d'action coopératif de l'Afrique dans la perspective du plan d'action mondial à cet effet inscrit au programme du sommet des Nations Unies le 20 novembre à New York.

« Après une période d'euphorie de la communauté internationale en faveur des coopératives, caractérisée par un appui massif des Etats africains et des partenaires au développement, les sociétés coopératives se sont retrouvées sur les bancs des accusés à cause des échecs enregistrés », a relevé Ahoomey-Zunu.

Selon le Premier ministre togolais, les coopératives ont été « abandonnées à leur triste sort » notamment à travers les Programmes d'ajustement structurel.

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« Malheureusement, ou plutôt heureusement, les crises économiques et financières à répétition sont venues rappeler que la formule coopérative demeure incontournable pour le développement qui met l'homme et la femme au centre, comme acteur et bénéficiaire », a-t-il relevé.

A son analyse, le vent de renouveau coopératif a « commencé » par la Déclaration de l'Alliance Coopérative Internationale (ACI) de 1995 qui a reformulé les valeurs, la définition et les principes coopératifs.

La Conférence Panafricaine Coopérative (CPC), regroupant 20 pays africains, n'a eu qu'à adopté plus tard le Plan d'Action décennal de lutte contre la pauvreté par l'entrepreneuriat coopératif.

Ce plan d'action est alors soumis, jeudi pour deux jours à Lomé, à des experts qui devront l'actualiser pour contribuer en terme d'apport de toute l'Afrique au plan d'action mondial dans le cadre de la clôture lors du sommet de New York de l'« année internationale des coopératives » attribuée à l'année 2012.

Selon le chef du gouvernement togolais, le Togo a « toujours contribué de façon multiforme à la promotion du mouvement coopératif national, africain et international ».

Les récentes statistiques de ce pays indiquent que le Togo compte environ 200 institutions coopératives et de microfinance, également connues sous l'appellation de systèmes financiers décentralisés.

Le développement de ces institutions est « considéré comme un axe essentiel dans la stratégie de lutte contre la pauvreté et dans la mise en oeuvre de différentes politiques », a relevé Ahoomey-Zunu.

C'est à travers notamment la Déclaration de politique de développement agricole, la Déclaration de politique de promotion de la femme, le Document de Stratégie pour la relance et le développement du secteur privé, le Document de Stratégie de réduction de la pauvreté (DSRP) que le gouvernement togolais qualifie aujourd'hui de « deuxième génération ».