Tanzanie : L’artesunate va remplacer la quinine dans le traitement du paludisme sévère

Afriquinfos Editeur
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Le ministère de la Santé et de l'Aide sociale devrait approuver ce mois-ci la nouvelle politique de diagnostique pour le paludisme, a déclaré Fidelis Mgohamwende, technicien de laboratoire auprès du Programme national de contrôle du paludisme (NMCP).

 L'artésunate, qui fait partie du groupe d'artémisinine, est un dérivé semi-synthétique de l'artémisinine qui se dissout dans l'eau et peut donc être donné sous forme d'injection. «L'approbation de la politique et des conseils sera suivie de la formation des travailleurs de santé qui devront pratiquer les injections d'artésunate », a indiqué M. Mgohamwende en marge de la réunion organisée à Dar-es-Salaam pour faire circuler les résultats sur la couverture en amélioration de la gestion des cas de paludisme en Tanzanie. M. Mgohamwende a précisé que ce changement de politique fait suite aux recherches scientifiques réussies menées par des scientifiques locaux et internationaux dans neuf pays africains : Kenya, Ouganda, Mozambique, Rwanda, Nigeria, Ghana, République démocratique du Congo, Gambie et Tanzanie. Il a ajouté que l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a approuvé le remplacement de la quinine par les injections d'artésunate dans le traitement du paludisme sévère. Dr Julius Massaga, éminent scientifique auprès de l'Institut national pour la recherche médicale, a déclaré que les recherches montrent que l'artésunate réduit la mortalité d'environ un quart des enfants souffrant de paludisme sévère, par rapport au traitement standard par la quinine.

 Plus de la moitié des 6 milliards de personnes peuplant la planète peut développer le paludisme. En 2008, le paludisme était la cause de près de 863.000 décès dans le monde, dont 89 % concernaient le continent africain.

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