Un haut fonctionnaire du ministère de la Santé et des Affaires sociales a déclaré que la vaccination ne serait pas limitée aux enfants de moins de cinq ans, mais serait également étendue aux adultes si nécessaire.
La directrice adjointe chargée de la santé génésique et infantile dans le ministère, Neema Rusibamayila, a déclaré que les efforts de vaccination allaient être intensifiés depuis que des cas de polio ont été confirmés en Somalie et dans les camps de réfugiés dans le nord-est du Kenya.
Jusqu'à récemment, on craignait que la maladie ne traverse les frontières avec la République démocratique du Congo (RDC) et l'Ouganda, où des cas de polio ont également été signalés.
Cependant, il est préférable dorénavant de se focaliser sur la situation qui s'aggrave en Somalie, ce qui met toute la corne de l'Afrique et les régions avoisinantes en danger.
"Nous avons opté pour une campagne au porte-à-porte dans les régions de Mbeya, Rukwa, Kigoma, Kagera et Mara pour vacciner tous les enfants. Nous avons veillé à ce qu'au moins 92% d'entre eux obtiennent la vaccination" a-t-elle dit.
Le Dr. Stephen Mulesha, chargé du programme de la Communauté pour la santé de l'Afrique de l'Est, de l'Afrique centrale et de l'Afrique australe (CEA-HC), une organisation intergouvernementale, a déclaré que la situation en Somalie était préoccupante.
Il a annoncé qu'actuellement il y avait 95 cas confirmés en Somalie et 10 cas dans les camps de réfugiés somaliens au Kenya, ce qui représente un danger potentiel pour les populations en Ethiopie, en Ouganda, au Sud Soudan, à Djibouti, en Erythrée, au Yémen, entre sur d'autres territoires.
Le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA) a annoncé la semaine dernière qu'il y avait 105 cas confirmés de polio dans la Corne de l'Afrique, et qu'il s'agissait de la pire épidémie au monde pour des pays où la polio n'est pas endémique.