Le camp de Kanyaruchinya, où l'organisation non gouvernementale (ONG) Médecins sans Frontière (MSF) a intervenu, est aujourd'hui vide, a indiqué un communiqué de cette ONG ajoutant que "près de 60.000 personnes, déjà déplacés depuis plusieurs mois, ont fuit à nouveau dans la panique".
Selon le même communiqué, beaucoup de déplacés ont aujourd'hui atteint les camps de Mugunga III, Mugunga I et Lac Vert, où ils se sont dirigés plus au sud, vers les camps de Minova et Kirotche dans la province voisine du Sud-Kivu. Les équipes médicales ont signalé des milliers de nouvelles arrivées à partir du 19 novembre, les déplacés voulant de toute urgence s'enregistrer. Dans les camps, les conditions de vie sont précaires et les distributions de nourriture se font rarement. Les camps de Lac Vert et Mugunga I reçoivent le soutien de MSF pour les services de santé, l'approvisionnement en eau et les activités d'assainissement, a ajouté le communiqué.
"La situation humanitaire à Goma est catastrophique depuis le début des affrontements entre les FARDC et les rebelles du M23", a déclaré Thomas Mwiti, président de la Société civile du Nord-Kivu. M. Mwiti a appelé la communauté internationale et les hommes de bonne volonté à venir en aide aux familles déplacées qui passent des nuits à la belle étoile et sans un minimum de sécurité alimentaire dans les camps.
"Si rien n'est fait pour arrêter l'escalade actuelle de la violence, et pour fournir l'assistance nécessaire, des personnes seront en danger", a déclaré Barbara Shenstone, directeur du Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) en RDC, dans un communiqué.
La ville de Goma, avec une population de plus de 500.000 habitants, risque de connaître de nouveaux cas d'épidémie, étant donné que des dizaines de milliers de personnes arrivent et montent des camps situés à l'intérieur et autour de la ville.
