Sécurité alimentaire : L’aide des Nations Unis à Djibouti

Afriquinfos Editeur
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Dans le cadre de la lutte contre l'insécurité alimentaire engendrée par cette triste réalité, le système des Nations Unies apporte une aide d'urgence aux personnes touchées par la sécheresse à travers les distributions générales de vivres et la fourniture de rations complètes avec des aliments enrichis.

Un total de 67.000 bénéficie directement de cette assistance dans les zones rurales de Djibouti. A cela, il faut ajouter la population réfugiée dans les camps d'Ali Addeh et de Holl-Holl où sont distribuées des rations complètes équivalentes à 2.147 Kcal par personne et par jour.

Ce programme est mis en œuvre en étroite collaboration avec le ministère djiboutien de l'Intérieur, l'Office National d' Assistance aux Réfugiés et Sinistrés (ONARS) et les autorités locales dans les régions ciblées.

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Au niveau des écoles, en plus des cantines scolaires visant à assurer une bonne alimentation aux enfants dans l'enseignement primaire, le programme d'assistance alimentaire prévoit également des rations à emporter équivalent à 3.75 kg d'huile végétale pour toutes les filles des classes 3 à 5.

Cette activité permet de lutter contre la déperdition scolaire chez les filles et de réduire les inégalités entre les sexes. Pour l'année scolaire 2012-2013, le programme a ciblé 5.000 écolières parmi lesquelles figurent les filles réfugiées.

Le Système des Nations Unies met également en œuvre des projets intitulés "Vivres contre travail". Mise en œuvre par les associations villageoises et les coopératives agricoles, ces projets entrent dans le cadre du relèvement précoce en aidant les communautés à produire durablement des biens.

Ils consistent à soutenir des activités telles que la réhabilitation des pistes rurales, le creusement de puits communautaires, le jardinage, la production des fruits et légumes, les plantations d'arbres et la conservation de l'eau. Au cours des 7 prochains mois, 24.500 personnes bénéficieront de cet appui.

De même, les Nations Unies pilotent plusieurs projets intitulés "Cash For Work" (CfW), un système de rémunération du travail qui a permis de mettre en valeur des périmètres agro-pastoraux au profit de 240 bénéficiaires directs dans les régions de Tadjourah, Dikhil et Ali Sabieh.

D'une manière générale, ces projets permettent aux communautés de protéger leurs moyens de subsistance et d'augmenter leur résistance aux chocs exogènes.

Dans le domaine de l'agriculture, les Nations Unies, en collaboration avec le ministère djiboutien de l'Agriculture, ont appuyé la production agro-pastorale au niveau de 905 jardins et ont mis à la disposition des populations des semences maraîchères et fourragères, 800 kits d'irrigation goutte à goutte, 20 pompes solaires et 900 kits d'outillages agricoles.

En vue de soutenir l'élevage, les Nations Unies préparent la distribution de 200 tonnes de foins, 100 tonnes de compléments nutritifs et 400 dromadaires destinés au transport de l'eau pour le bétail en milieu rural.

Cet apport s'exprime également en termes d'assistance d'urgence pour la sauvegarde des moyens de subsistances des populations pastorales affectées par la sécheresse, la fourniture de matériels et médicaments vétérinaires et la formation d'agents communautaires en santé animale.

L'appui au secteur de l'élevage est complété par un support aux cliniques vétérinaires nationales et régionales.

Les Nations Unies et le ministère djiboutien de l'Agriculture, co-président le groupe sectoriel (cluster) "Sécurité Alimentaire", réunissant toutes les parties prenantes dans l'amélioration de la situation alimentaire à Djibouti.

Les intervenants s'engagent, entre autres, dans l'analyse du Cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire (IPC) qui est un outil de prévention et de cartographie du niveau de risques de l'insécurité alimentaire permettant une meilleure rationalisation et ciblage des interventions.