Revue de presse de la RDC du 5 septembre

Afriquinfos Editeur
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Agence Presse Associée (APA)

Polémique après le départ de soldats rwandais dans l'est de la RDC, selon Kigali, ses hommes faisaient partie d'un bataillon conjoint avec les forces congolaises, chargé de sécuriser le territoire de Rutshuru. Des opérations ont bien été menées mais elles remontent à 2009, indique RFI capté à Kinshasa. Mais selon Kinshasa, seule une centaine de soldats rwandais avaient été autorisés. Or, ce sont trois fois plus d'hommes qui en sont partis. Lambert Mende, porte-parole du gouvernement a dû apporter des explications lundi et démentir un quelconque accord. Il évoque une "invasion" de la part du Rwanda, au moment où les Nations Unies accusent Kigali de soutenir la rébellion du M23 dans l'Est du pays. Le porte-parole du gouvernement explique que les Rwandais ont rapatrié des troupes dont Kinshasa ignorait la présence. Alors que seule étais convenue une mission conjointe d'officiers observateurs militaires.

L'Observateur

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A leur départ vendredi 31 août, les forces spéciales rwandaises ont procédé à la remise et reprise avec les rebelles du Mouvement du 23 mars (M23) en leur cédant les positions militaires qu'elles ont occupées à Kiseguro, à environ vingt kilomètres au nord-est du chef-lieu du territoire de Rutshuru dans la province du Nord-Kivu. Question d'assurer leurs arrières pour que l'avant retrait demeure l'après retrait. Les forces spéciales rwandaises parties, on renseigne que les rebelles du M23, des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR) et les Maï-Maï se partagent l'axe Kiwanja-Nyamilima-Ishasha, chacun occupant un axe bien précis. Alors que les mutins du M23 basés au chef-lieu du territoire, contrôlent Rutshuru jusqu'à Kiseguro, les FDLR, eux, contrôlent la partie nord de Kiseguro depuis Katwiguru jusqu'à Buramba, puis du nord de Nyamilima jusqu'à Ishasha. Les miliciens Maï-Maï, par contre, occupent toujours Nyamilima. Déployées depuis février 2011 à Rutshuru pour la traque des FDLR, les forces spéciales rwandaises se sont retirées depuis vendredi 31 août des villages de Katwiguru, Kiseguro et Kaunga dans le territoire de Rutshuru, à la suite de la campagne musclée de dénonciations et d'accusations menée par la RDC contre le soutien du Rwanda aux rebelles du M23.

Le site web du Journal la Prospérité

Le chef de l'Etat Congolais, Joseph Kabila Kabange, est visiblement dans sa logique d'aller partout où les discussions se font, pour trouver la paix dans l'est de la RDCongo. Hier, mardi 4 septembre 2012, Joseph Kabila est arrivé à Dar es-Salaam, la Capitale tanzanienne où il a pris part au Sommet de la Troïka de la SADC avec ses pairs de la Tanzanie, de la Namibie et du Mozambique. Ici, la Troïka s'est penchée sur diverses questions communes dans la région mais, singulièrement, la sécurité dans l'Est du Congo-Kinshasa. Après Dar es-Salaam, Kabila Kabange se rendra certainement à Kampala où un autre mini-sommet y est convoqué pour les 7 et 8 septembre, avec la participation du Coréen Ban Ki-moon, secrétaire général des Nations Unies. Ce sera l'occasion, pour les ministres de la Défense des pays de la CIRGL, de présenter leur rapport sur la mise en place effective de la Force internationale neutre à déployer à la frontière commune entre la RDC et le Rwanda.