Revue de la presse rd-congolaise

Afriquinfos Editeur
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Agence congolaise de presse (ACP)

Une délégation d'évêques catholiques membres de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO), a demandé le 7 décembre, au peuple congolais de consolider la cohésion nationale pour affronter ensemble le défi né de la consternation dans la quelle la, RDC a été plongée après la prise, le 20 novembre 2012 dernier, de la ville de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu. Ce demande a été faite à l'issue d'une audience que le président que le président du Sénat, Léon Kengo wa Dondo, a accordée aux membres de la CENCO, à l'issue d'une réunion extraordinaire du comité permanent de cette organisation tenue le 6 décembre à Kinshasa. Les évêques membres de la CENCO, avaient lancé le 5 décembre, un message à tous les congolais intitulé : "Peuple congolais, lève toi, sauve ta patrie" et dans lequel ils insistent sur la cohésion nationale pour résister à toutes les agressions extérieures.

L'Observateur

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Les pourparlers entre le gouvernement congolais et le M23 ont débuté le 9 décembre à Kampala sous un climat de tension. Ces assises ont débuté sur un ton de convivialité avec le discours du ministre ougandais de la Défense, facilitateur délégué de la Conférence internationale de la région de Grands Lacs (CIRGL). C'est à l'issue du discours du M23 que la tension a été perceptible dans le chef des deux parties. François Rucogoza, secrétaire exécutif du mouvement rebelle et ancien ministre provincial de la Justice du Nord-Kivu, a chargé le gouvernement congolais dans ses propos sur un ton arrogant. "La situation sécuritaire dans l'est de notre pays s'explique en partie par le refus du gouvernement central de reconnaître qu'il y a des problèmes internes qu'il faut diagnostiquer et traiter en profondeur. Elle est aussi l'expression d'une conséquence visible d'une mauvaise gouvernance caractérisée par le manque d'un leadership visionnaire", a affirmé François Rucogoza, ajoutant que "notre pays abrite les FNL contre le gouvernement du Burundi, les FDRL contre le gouvernement du Rwanda les ADF Nalu et les LRA contre la paix et la prospérité de l'Ouganda. Ces groupes armés étrangers constituent des menaces permanentes contre les populations de l'est de la RDC. Lorsqu'il s'agit de ces groupes étrangers, jamais le gouvernement de Kinshasa ne considère la souveraineté nationale en danger. Mais quand les fils et les filles du pays décrient cette situation comme le fait le M23, très rapidement on crie à l'agression et l'agression et on recours à l'arme de la haine ethnique", a-t-il indiqué. De son côté, la partie gouvernementale a jugés ces propos de "peu courtois et teinté de beaucoup de contre-vérités" par la délégation congolaise. Raymond Tshibanda, ministre des Affaires étrangères, visiblement fâché, a sollicité du facilitateur la réplique "devant le mêmes médias lundi 10 décembre pour déballer le M23" avant de continuer toute discussion.

Le Potentiel

Pour Matata Ponyo, Premier ministre de la RDC, les discussions de Kampala entre le gouvernement et le M23 se limitent à "la clarification sur l'exécution de l'accord du 23 mars 2009". De ce point de vue, pense-t-il, il ne sera pas question d'un quelconque partage des pouvoirs dans les institutions. Kinshasa n'entend pas transiger sur la ligne qu'il s'est tracée dans les négociations qui s'ouvrent à Kampala, en Ouganda, entre le gouvernement et les rebelles du M23. Le président de l'Assemblée nationale, Aubin Minaku, a été le premier à lever le pan de voile sur la perception que Kinshasa se fait de cette rencontre, dit Kampala VI.