Revue de la presse de la RDC du 16 novembre

Afriquinfos Editeur
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Agence congolaise de presse (ACP)

Lambert Mende, ministre des Médias, chargé des Relations avec le Parlement et de l'Initiation à la nouvelle citoyenneté, porte-parole du gouvernement, a déclaré, le 15 novembre, au cours d'un point de presse que la version finale du rapport des experts des Nations Unies sur la RDC atteste de l'agression du pays par le Rwanda. "Il est attesté que des officiers rwandais ont apporté de l'aide militaire au M23 et l'ont renforcé de manière permanente. Ce qui conforte la thèse de l'agression de notre pays par le Rwanda au détriment de celle selon laquelle il s'agirait d'une rébellion des congolais contre leur gouvernement", a affirmé le ministre. M. Mende a annoncé dans cette foulée l'attaque du 15 novembre, des positions des FARDC dans la zone de Kibumba par les éléments du M23 qui ont occupé la petite localité de Gisita, à proximité de la frontière rwandaise. "Cette énième agression contre la RDC intervient au moment où se tient à Goma, la réunion des experts militaires de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL), appelée à finaliser les préparatifs en vue du déploiement de la Force internationale neutre", a-t-il indiqué.

L'Observateur

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En visite officielle depuis trois jours à Paris, le Premier ministre de la RDC, Augustin Matata, va rencontrer le 16 novembre son homologue français, Jean-Marc Ayrault, pour discuter des questions de sécurité, d'économie et de démocratie. Outre le chef du gouvernement français qui le reçoit ce 16 novembre en tête-à-tête, Augustin Matata Ponyo a eu des entretiens, le 15 novembre, avec le ministre français des Affaires étrangères au Quai d'Orsay, Laurent Fabius, le ministre des Finances, Pierre Moscovici, la ministre déléguée à la Francophonie, Yamina Benguigui et le ministre délégué au Développement, Pascal Canfin. Des entretiens ont aussi eu lieu  avec Paul Jean-Ortiz, le conseiller diplomatique à l'Élysée. La journée de la délégation congolaise était fort chargée. Un dîner de travail s'est tenu avec Abdou Diouf, secrétaire général de la Francophonie. Il a aussi rencontré la directrice générale de l'UNESCO, Mme Irina Bukova dans le même cadre. Pour aujourd'hui le 16 novembre, dans l'entourage du Premier ministre congolais, l'on signale que les entretiens avec Jean-Marc Ayrault se concentreront autour des questions de sécurité, notamment dans l'est de la RDC, en proie à un regain d'instabilité depuis six mois avec la création d'une rébellion, le Mouvement du 23 mars (M23).

Le Potentiel

Le Premier ministre Augustin Matata Ponyo  est en visite à Paris du 14 au 16 novembre avec la détermination de vanter auprès des investisseurs français "les potentialités énormes" de la RD Congo (mines, hydrocarbures, agriculture, infrastructures, télécommunications, industrie). Il  entend les "rassurer quant à la volonté et la détermination" de son gouvernement de réaliser "un travail de fond, de réformes pour assainir l'environnement des affaires, l'environnement judiciaire, l'environnement fiscal". "Nous souhaitons que la France en tant que membre permanent du Conseil de sécurité porte haut et fort la volonté de la RDC que tous ceux qui sont impliqués dans ce rapport soient sanctionnées", a-t-il déclaré, le 15 novembre, à la presse française au sortir d'un entretien à l'Elysée avec le conseiller diplomatique du président de la France, Paul-Jean Ortiz. "Contrairement à ce que d'aucuns peuvent croire, les relations entre la France et la RDC n'étaient pas tendues. Il ne faut pas se fier aux apparences. Ce sommet de la Francophonie organisé en octobre à Kinshasa a été l'occasion pour les responsables d'observer qu'il y a eu beaucoup de progrès. Il reste encore beaucoup à faire, c'est ce à quoi nous nous attelons", a affirmé le Premier ministre congolais.