Revue de la presse de la RDC du 9 novembre

Afriquinfos Editeur
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Agence congolaise de presse (ACP)

Dans la mise en place de nouvelles provinces, quatre anciennes provinces non démembrées  vont garder leur appellation, après l'adoption de la loi et sa promulgation. Il s'agit de : Kinshasa, Nord-Kivu, Sud-Kivu et Maniema .La deuxième catégorie des provinces démembrées sont soumises à des préalables à réaliser à travers l'état des lieux à établir sur les chefs-lieux des nouvelles provinces (districts ) notamment l'identification des infrastructures pouvant accueillir les nouvelles provinces. Cet état des lieux , a dit le 8 novembre, à l'ACP, un expert du ministère de l'Intérieur, sécurité, décentralisation et le gouvernement à transférer le chef-lieu d'une ou des provinces vers un autres lieu. La mise en place des nouvelles provinces est conditionnée à la réalisation d'un certain nombre des préalables notamment l'approbation par le conseil des ministres du projet de la loi organique fixant les limites des provinces et celles de la ville de Kinshasa, le toilettage et la publication des décrets conférant le statut des et communes à certaines agglomérations et l'état des lieux des infrastructures des chefs-lieus des anciens districts-chefs-lieux des nouvelles provinces.

L'Observateur

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Dans le nord de la RDC, la peur d'être contaminés par le virus Ebola souvent mortel a fait chuter très fortement la consommation de viande de chasse. Les braconniers du parc des Virunga sans clients ont rangé leurs fusils au grand bonheur des défenseurs de l'environnement. Aux abords de la rivière Semuliki, à l'est de Beni, des gardes parcs se promènent pour la première fois sans être munis d'une lourde artillerie en ce mois de septembre. Leur patrouille qui était jadis bien équipée est étrangement légère. Mastaki Kaswahili, commandant de l'équipe de lutte de cette compagnie, témoigne fièrement que depuis bientôt un mois ses hommes ne se battent plus contre les braconniers dans cette forêt et on ne signale plus d'embuscades tendues ça et là. L'épidémie du virus d'Ebola déclarée en province-Orientale depuis mi-août par le gouvernement congolais a fait paniquer la population y compris les destructeurs de la faune. Début septembre, l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) a recensé 28 malades dont 14 sont morts. Cette fièvre qui s'est déclarée à Isiro et en Ouganda dans le district de Kasese, à la porte de Beni, a poussé la population à cesser de consommer la viande boucanée. L'origine du virus n'est pas connue avec exactitude mais les experts en santé l'attribuent aux animaux sauvages. Du coup, les consommateurs ne veulent plus de viande de chasse fraîche ou boucanée.

Le Potentiel

En mettant clairement en cause le Rwanda et l'Ouganda dans l'insécurité qui sévit dans l'est, la RDC ne croit plus à une solution diplomatique dans le cadre de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL) où se côtoient pyromanes et sapeurs-pompiers. Sans quitter l'organisation sous-régionale, elle explore ailleurs les meilleures voies de sortie de crise. Aussi Kinshasa garde-t-il un pied dedans et un autre dehors. Sans le dire ouvertement, la RDC multiplie des gestes qui témoignent de son intention de se passer du schéma tracé au sein de la CIRGL. Le premier ministre, Matata Ponyo, a été le premier à donner le ton lors de son dernier séjour européen.  A l'étape de Bruxelles, il avait jugé "presqu'hypothétique" une solution régionale dans le cadre de la CIRGL. En lisant entre les lignes, l'on comprend qu'il appelait à ne pas se cramponner aux négociations menées sous le leadership des Grands Lacs. Autrement dit, il invitait déjà à aller frapper ailleurs pour trouver mieux que ce que propose la CIRGL.