Revue de la RDC du 27 novembre

Afriquinfos Editeur
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L'Observateur

Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a appelé le 25 novembre le Mouvement du 23 mars à rendre les armes et se retirer immédiatement de Goma, ville dans l'est du pays dont le groupe rebelle a pris le contrôle la semaine dernière. "Le secrétaire général appelle le M23 à déposer immédiatement les armes conformément aux accords conclus à Kampala, et à procéder au retrait immédiat de ses forces de Goma", capitale de la province du Nord-Kivu, a indiqué le porte-parole de M. Ban dans un communiqué. "Le secrétaire général encourage les parties à poursuivre le dialogue entre dirigeants de la région des Grands Lacs pour s'attaquer aux causes fondamentales du conflit", peut-on lire dans le communiqué. "Le secrétaire général réaffirme son engagement personnel et sa volonté de soutenir ces efforts", ajoute le porte-parole". Il est aussi déterminé à assurer un ajustement de la présence de l'ONU en RDC pour répondre à l'évolution des problèmes, conformément aux résolutions du Conseil de sécurité relatives à la RDC.

La Potentiel

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Le président du M23 Jean-Marie Runiga a annoncé lundi 26 novembre dans un entretien au journal français Le Figaro que lui et ses hommes ne quitteront pas Goma, rejetant ouvertement l'ultimatum de la CIRGL exigeant le 24 novembre son retrait de la capitale du Nord-Kivu "d'ici 48 heures". Alors que Kinshasa envisage "le début des discussions (avec le M23) 48 heures après le départ de Goma" de ses troupes. "Nous ne quitterons pas Goma. Au contraire, nous allons restaurer la sécurité et l'autorité sur la ville et sa région. Nous ne lâchons rien et nous attendons de voir si Joseph Kabila entend nos revendications et respecte sa parole", a-t-il affirmé. "Notre révolution est congolaise, menée par des Congolais, pour le peuple congolais. Les pays voisins n'ont rien à voir dans tout ça. Les soldats du M23 sont des déserteurs de l'armée régulière, ils ont quitté le régime leurs armes à la main. Récemment, nous avons récupéré beaucoup de matériel dans une base militaire à Bunagana. Cela nous permet pour le moment de gagner chaque jour du terrain et de repousser tous les assauts de l'armée congolaise", a-t-il ajouté qu'on "nous accuse partout de n'être qu'une émanation du Rwanda, mais c'est oublier toutes nos revendications.

La Prospérité

La demande d'interpellation du Premier ministre Matata introduite par l'honorable Germain Kambinga sur la situation sécuritaire dans  l'est de la RDC a été rejetée par la représentation nationale. Elle violerait, dans la forme, le règlement intérieur de la Chambre basse du Parlement dans la mesure où elle a été adressée au président de l'Assemblée nationale, en lieu et place du PM. Bien plus, dans une motion de procédure présentée à l'opposé, l'honorable Balamage de la Majorité présidentielle (MP) a soutenu que la politique du gouvernement en matière de sécurité a longuement été débattue, lors de la présentation du budget 2013. Y revenir, pense-t-il, serait une répétition qui n'a pas de sens. Il serait souhaitable, propose-t-il à ce stade, de faire venir les ministres sectoriels pour des éclaircissements supplémentaires. Pour les élus de l'opposition qui ont claqué la porte, après le vote de la motion de l'honorable Balamage, toute initiative envisagée en vue de débattre sur la situation à l'est du pays ne peut se faire qu'avec le PM. Le président Minaku Aubin a, pour sa part, rappelé que l'Assemblée nationale a le plein droit de par la Constitution et, le règlement intérieur, d'être informée par le gouvernement de la République de la situation grave de l'est mais, tout doit se faire dans le respect des lois de la République et de secrets défenses. Il a, toutefois, rassuré que le bureau va inviter, incessamment, les membres du gouvernement, pour éclairer la lanterne de députés sur la situation dramatique qui sévit dans l'est du pays, plus précisément à Goma et partout où règnent les rebelles du M23 et alliés.