Revue de presse africaine du week-end des 5 & 6 août 2023

Afriquinfos Editeur
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Niamey (© 2023 Afriquinfos)- La revue de la presse africaine du week-end des 5 & 6 août 2023 est de nouveau consacrée à la situation au Niger. Notamment à la fin de l’ultimatum lancé par la Cedeao, et les réactions qui s’en sont suivies.

‘’Niger : la population dans l’incertitude face à la perspective d’une guerre’’, titre Africanews.

‘’La junte militaire à l’origine du coup d’État a jusqu’à dimanche pour libérer et rétablir dans ses fonctions le président démocratiquement élu Mohamed Bazoum, sous peine d’une intervention militaire menée par la CEDEAO. Les habitants de la capitale, Niamey, ont exprimé leur espoir que de nouveaux pourparlers aient lieu afin d’éviter tout conflit’’, commente aussi le média.

‘’Nigeria: le Sénat frileux sur une opération armée au Niger’’, annonce Rfi qui détaille: ‘’Ce dimanche 6 août sera le dernier jour de l’ultimatum lancé par la Cédéao aux putschistes nigériens pour abandonner le pouvoir. L’organisation ouest-africaine menace les mutins d’une intervention militaire. Grande puissance régionale, le Nigeria pourrait jouer un rôle de leader dans cette opération. Le pays assure d’ailleurs la présidence de la Cédéo. Mais dans le pays, la pression politique est forte sur le chef de l’État, Bola Tinubu. Le Sénat lui a d’ailleurs demandé de privilégier d’autres options’’.

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‘’Niger: la Cédéao passera-t-elle à l’offensive ?’’, s’interroge Apanews.

‘’La Communaute économique des États de l’Afrique de l’ouest (Cédéao) franchira-t-elle le pas ? Dimanche 30 juillet, l’organisation régionale avait donné aux putschistes nigériens un délai d’une semaine pour rétablir le président Mohamed Bazoum dans ses fonctions. Élu en avril 2021, ce dernier a été destitué mercredi 26 juillet par des officiers de l’armée nigérienne au terme d’un mouvement d’humeur de la garde présidentielle. Sept jours se sont écoulés sans que le moindre signe d’un fléchissement du Comité national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP), junte au pouvoir au Niger, n’apparaisse’’, écrit en outre le média.

‘’Niger: la France savait la «situation fragile», reconnaît le ministère des Armées’’, indique Rfi qui rapporte : ‘’La France « savait que la situation était fragile » au Niger, a admis samedi 5 août dans l’après-midi le ministre français des Armées. Dans un entretien à l’Agence France Presse (AFP), Sébastien Lecornu est revenu sur la décision de la junte de dénoncer les accords de coopération militaire Niger-France. Une décision sans fondement selon lui, puisque la France reconnaît seulement la légitimité de Mohamed Bazoum. Sébastien Lecornu dénonce un putsch qui « fragilise la lutte contre le terrorisme »’’.

Le média précise d’ailleurs que dans son entretien accordé à l’AFP, ‘’Sébastien Lecornu rappelle d’abord que le président Bazoum « a déjà vécu une tentative de déstabilisation » en mars 2021, quelques semaines seulement après son élection. Et le ministre reconnaît que la France « savait que la situation était fragile » au Niger, où des militaires putschistes ont pris le pouvoir le 26 juillet’’, peut-on lire également.

Toutefois, poursuit la même source, ‘’mais Sébastien Lecornu évoque tout de même la surprise face à l’origine de ce coup d’État dont « le déclencheur part avant tout d’un différend personnel ». Une référence au chef de la Garde présidentielle et meneur des putschistes, Abdourahamane Tchiani, que le ministre qualifie de « général de palais ».

‘‘Coup d’Etat au Niger : Paris avertit Niamey, « il est temps pour les putschistes de renoncer à leur aventure »’’, écrit  20 Min.

‘’Catherine Colonna, ministre des Affaires étrangères, a une nouvelle fois martelé samedi sur RFI que la communauté internationale demandait de manière « unanime » la restauration de la démocratie au Niger « immédiatement et avant expiration du délai qui a été fixé par les pays de la région, qui tombe demain », dimanche’’, explique le média.

‘’Vendredi, les chefs d’état-major de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’ouest s’étaient réunis pour « définir les contours d’une éventuelle intervention militaire » contre la junte nigérienne, annonçait un responsable de l’organisation régionale. « Je crois que la perspective qu’il faille en venir à d’autres moyens doit être prise très au sérieux. […] Donc ils ont jusqu’à demain pour renoncer à cet aventurisme, ces aventures personnelles, et restaurer la démocratie au Niger », a déclaré la cheffe de la diplomatie française’’. « Les coups d’État n’ont plus lieu d’être et ne sont plus de mise, c’est le coup d’Etat de trop, c’est inacceptable », a-t-elle réagi. a par ailleurs relaté le média.

‘’L’inquiétude des Nigériens de la diaspora face aux événements dans leur pays’’, titre Yahoo Actualités

‘’La menace d’une intervention militaire au Niger se précise. L’ultimatum fixé par la Cédéao expire ce dimanche 6 août. Une situation suivie de près par la communauté nigérienne en France. Samedi, ils étaient 200 rassemblés devant l’ambassade du Niger à Paris, à l’appel du parti de Mohamed Bazoum. Ils ont fait part de leur inquiétude et celles de leurs proches sur place, face à la menace militaire et pour l’avenir du pays. En Côte d’Ivoire, les ressortissants nigériens sont aussi soucieux’’, décrypte le média.

Selon Africanews, au ‘’Niger : les militaires au pouvoir font appel aux mercenaires russes Wagner’’

‘’A l’approche de la date limite imposée par la CEDEAO pour rétablir un régime civil au Niger, les militaires au pouvoir ont demandé l’aide du groupe mercenaire russe Wagner.

‘’A l’approche de la date limite imposée par la CEDEAO pour rétablir un régime civil au Niger, les militaires au pouvoir ont demandé l’aide du groupe mercenaire russe Wagner. La demande a été formulée lors d’une visite du chef du coup d’État, le général Salifou Mody, au Mali voisin, où il a pris contact avec un représentant de Wagner’’, détaille le média.

‘’Cette semaine, la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest a posé un ultimatum aux militaires au pouvoir faisant planer la menace d’une intervention militaire au Niger si le président Mohamed Bazoum retenu à son domicile depuis le 26 juillet n’était pas libéré au plus tard ce dimanche’’, rappelle en outre Africanews.

‘’Coup d’état au Niger: pour le Quai d’Orsay, le groupe wagner est « la recette pour le chaos » au sahel’’, titre BFMTV.

‘’En pleine crise au Niger, le ministère des Affaires étrangères a dénoncé « l’attitude opportuniste de la Russie« , notamment via la présence de la milice Wagner dans la région.

Ce vendredi soir sur le média français, la porte-parole du ministère des Affaires étrangères a commenté ‘’l’influence grandissante du groupe paramilitaire russe Wagner – et donc de Moscou – au Sahel, alors qu’un coup d’État a eu lieu au Niger le 26 juillet dernier’’. « On sait ce que représente Wagner aujourd’hui dans la région, au Mali, au Centrafrique, au Mozambique: C’est la recette pour le chaos, pour le pillage des ressources, pour des exactions contre les populations et pour une recrudescence de la menace terroriste« , a analysé Anne-Claire Legendre’’, d’après les informations relatées par la chaîne.

‘’Niger: Les putschistes « ont jusqu’à demain pour renoncer à cet aventurisme » (Catherine Colonna)’’, titre Anadolu.

La ministre française des Affaires étrangères, Catherine Colonna, a déclaré samedi dans une interview publiée par RFI, que les putschistes « ont jusqu’à demain pour renoncer à cet aventurisme, ces aventures personnelles, et restaurer la démocratie au Niger ». « La demande unanime de la communauté internationale est, je le répète à nouveau, de restaurer la démocratie immédiatement et avant expiration du délai qui a été fixé par les pays de la région, qui tombe demain » a-t-elle plaidé auprès de la radio, désormais privée de diffusion au Niger’’, peut-on lire.

Jugeant les coups d’Etat «inacceptables», la cheffe de la diplomatie assure qu’une «répression» est en cours dans le pays et mentionne « des atteintes à la liberté de la presse et des arrestations de ministres ». Catherine Colonna, qui s’exprimait après avoir reçu dans la matinée le Premier ministre nigérien Ouhoumoudou Mahamadou au Quai d’Orsay, affirme que dans l’hypothèse où «les responsables de cette tentative de coup d’État devaient ne pas écouter les demandes qui leur sont faites par la Cédéao, (…) les chefs d’État concernés devraient prendre une décision», révèle la même source.

«Je crois que la perspective qu’il faille en venir à d’autres moyens doit être prise très au sérieux. Les chefs d’état-major de la région se sont réunis, ont fait des préparatifs, ont fait savoir que des préparatifs avaient été faits. Donc maintenant, il est temps pour les putschistes de renoncer à leur aventure», a-t-elle poursuivi, d’après le média qui précise que ‘’s’agissant de la dénonciation des accords militaires entre la France et le Niger, par le CNSP (conseil national pour la sauvegarde de la patrie), la ministre a de nouveau confirmé que Paris ne reconnaît «pas les décisions prises par les putschistes», mais précise néanmoins que depuis le coup d’Etat, le Quai d’Orsay a déjà «suspendu sa coopération, tant civile que militaire, pour d’évidentes raisons».

‘’Elle précise enfin qu’une remise en cause du dispositif militaire Français n’est «pas à l’ordre du jour»‘’, mentionne Anadolu.

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