Revue de presse africaine de la semaine du 14-18 août 2023

Afriquinfos Editeur
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Niamey (© 2023 Afriquinfos)- La revue de presse africaine de la semaine du 14-18  août 2023, est toujours consacrée à la crise au Niger, notamment autour d’une éventuelle intervention militaire.

‘’La Cédéao étudie à Accra l’option militaire contre les putschistes nigériens’’, annonce VoA.

‘’Les chefs d’état-major des armées ouest-africaines ont commencé leur réunion jeudi au Ghana. Ils discutent d’une éventuelle intervention armée au Niger après le coup d’État mené par des militaires. Pendant ce temps, le Niger a connu deux attaques majeures en deux jours, dans la région de Tillaberi’’, informe la même source.

‘’Niger: comment interpréter l’arrivée de l’ambassadrice américaine Kathleen Fitzgibbon’’, s’interroge Rfi

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‘’Kathleen Fitzgibbon devrait arriver durant les prochains jours à Niamey pour y prendre son poste de nouvelle ambassadrice des États-Unis. Celle dont la nomination avait été confirmée le 27 juillet par son Sénat, au lendemain du coup d’État au Niger, ne présentera pas ses lettres de créances à la junte. Son arrivée pourrait toutefois confirmer une position plus souple des Américains vis-à-vis des putschistes’’, précise le média selon qui ‘’ l’ambassadrice américaine devrait arriver pour prendre son poste à Niamey d’ici la fin de semaine. Une annonce ce 16 août 2023 du Département d’État, le ministère des Affaires étrangères des États-Unis’’, lit-on.

‘’Niger : discussions «difficiles» entre membres du Conseil Paix et Sécurité de l’UA sur les sanctions de la Cédéao’’, titre Le Lynx

‘’La communauté internationale a les yeux braqués sur le Niger, depuis le coup d’État du 26 juillet. Un communiqué final sur la réunion du Conseil Paix et Sécurité (CPS) de l’Union Africaine, qui s’est tenue à Addis-Abeba le 14 août 2023, est toujours attendu. La question des sanctions décidées par la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest contre le Niger n’a pas fait consensus au sein du CPS,’’, écrit entre-autre le média.

‘’Une réunion « difficile », « très franche », et « très longue » confie une source diplomatique africaine qui y voit le signe d’une prise de conscience des États membres d’une situation inédite. « Il y a eu six coups d’État en moins de trois ans », sur le continent.

Conséquence : « Nous sommes face à une réalité à laquelle nos textes continentaux ne correspondent plus » et les séances du Conseil Paix Sécurité, dit-elle, deviennent de plus en plus « difficiles »’’, rapporte la même source.

‘’De son côté, un autre diplomate africain, qui a participé à la réunion, affirme que les pays d’Afrique australe et d’Afrique du Nord étaient « vent debout contre toute intervention militaire ». Les pays d’Afrique centrale, toujours selon cette source, ont eux aussi exprimé leur désaccord. À l’issue de la réunion, le texte du communiqué est entré dans un « processus silencieux » selon les mots d’un diplomate. Les pays membres du Conseil Paix et Sécurité négocient depuis le 14 août ses termes exacts. Car il s’agit d’un document qui « nous engage collectivement »’’, relate la même source.

’Le Niger rappelle son ambassadeur en Côte d’Ivoire’, écrit Actu Cameroun

‘’Le CNPS a rappelé lundi, l’ambassadeur du Niger en poste en Côte d’Ivoire. La junte militaire a dénoncé la rhétorique belliqueuse du président Alassane Ouattara’’, écrit Actu Cameroun.

‘’Le Niger a rappelé lundi 14 août, son ambassadeur en Côte d’Ivoire pour consultations. Dans un communiqué, le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) a accusé le président ivoirien de faire l’apologie de l’action militaire contre le Niger. Les militaires dénoncent l’empressement de Ouattara à « voir se réaliser cette agression en tout point illégale et insensée contre le Niger »’, informe le média camerounais.

‘’Au terme d’un sommet extraordinaire de la Cédéao tenu jeudi dernier à Abuja au Nigeria, Alassane Ouattara avait fait savoir que les chefs d’État ouest-africains avaient donné leur feu vert pour une intervention militaire au Niger « dans les plus brefs délais »’’, rappelle en outre la même source en indiquant  que le dirigeant ivoirien ‘’avait par ailleurs, annoncé que la Côte d’Ivoire fournira un bataillon de près de 1000 soldats dans le cadre de cette opération’’.

‘’Niger : la Cédéao prend comme une « provocation » le jugement annoncé de Mohamed Bazoum’’, informe Apanews.

Selon l’agence panafricaine, ‘’la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) estime que cette perspective « contredit la volonté prêtée aux autorités militaires du Niger de rétablir l’ordre constitutionnel par des moyens pacifiques »’’.

Et de souligner : ‘’Les positions se radicalisent. Il y a quelques jours, la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) a activé sa force en attente dans l’optique d’une intervention militaire au Niger. Objectif, réinstaller dans ses fonctions le président Mohamed Bazoum, victime d’un coup d’État le 26 juillet dernier’’.

‘’En réaction, le Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP), organe regroupant les putschistes, a resserré l’étau autour de l’ancien homme fort de Niamey. Dans une déclaration lue à la télévision nationale, le colonel-major Abdrahmane Amadou, porte-parole du CNSP, a visé des échanges que Bazoum aurait eus avec des nationaux, des chefs d’État étrangers et des responsables d’organisations internationales’, lit-on sur le média.

Sur la base de ces discussions, la junte a affirmé avoir réuni « les éléments de preuves nécessaires pour poursuivre, devant les instances nationale et internationale compétentes, le président déchu ainsi que ses complices locaux et étrangers pour haute trahison et atteinte à la sûreté intérieure et extérieure du Niger », rapporte la même source.

‘’Ferme avec les nouvelles autorités du pays depuis le coup de force, la Cédéao a désapprouvé ce lundi « la volonté exprimée de traduire Mohamed Bazoum devant les tribunaux ». L’organisation régionale a assimilé cette démarche à « une nouvelle forme de provocation » qui « contredit la volonté prêtée aux autorités militaires du Niger de rétablir l’ordre constitutionnel par des moyens pacifiques »’’. La Cédéao persiste et signe : « Mohamed Bazoum reste le président démocratiquement élu de la République du Niger, reconnu par la Cédéao et la communauté internationale. » Partant de là, elle a condamné « sa détention illégale » et appelé à « sa libération immédiate et à son rétablissement dans ses fonctions », rapporte également Apanews.

‘’Niger : Entretien téléphonique entre Goïta et Poutine’, titre  Alwihda Info

‘’« Le président Russe V. Poutine a eu une conversation téléphonique avec le Président de Transition de la République du Mali A. Goïta », a annoncé sur sa page Twitter ce 15 aout 2023, le ministère russe des Affaires étrangeres’’, écrit le média.

D’après les informations relatées, selon Moscou, « dans la suite des pourparlers russo-maliens au plus haut niveau qui se sont tenus le 29 juillet à Saint-Pétersbourg, un certain nombre de questions sur le développement ultérieur des relations bilatérales amicales ont été discutées ». « Une attention particulière a été accordée à la situation dans la région saharo-sahélienne. En particulier, l’importance du règlement de la situation autour de la République du Niger par des moyens exclusivement politico-diplomatiques pacifiques a été soulignée », lit-on.

‘’Niger : le Nord du Nigeria s’active pour éviter une intervention armée’, annonce Africanews.fr

‘’Chefs religieux et responsables politiques du nord du Nigeria déploient des efforts considérables pour parvenir à une résolution diplomatique de la crise au Niger et prévenir ainsi une intervention militaire de la CEDEAO aux conséquences potentiellement désastreuses pour leurs régions’’, détaille le média.

‘’Après les échecs de deux missions de médiation lancées par le bloc ouest-africain, dont les émissaires n’ont pas été reçus par le nouvel homme fort du Niger le général Abdourahamane Tiani, la CEDEAO a accentué sa pression sur le régime militaire. Tout en disant continuer de privilégier la voie du dialogue, ses dirigeants ont donné jeudi leur feu vert à une intervention armée à venir, en activant sa « force en attente »’’, rappelle en outre la même source.

Et de poursuivre : ‘’Ainsi, deux délégations de chefs religieux du nord du Nigeria – avec qui le Niger entretient des liens culturels, économiques et linguistiques forts – ont réussi à s’entretenir avec le général Tiani à Niamey.

‘’D’abord mercredi, avec l’ancien émir de Kano Sanusi Lamido Sanusi, qui a porté les revendications du général Tiani auprès du président Tinubu à son retour à Abuja. Puis samedi, avec le Sheikh Bala Lau, chef d’un mouvement islamique d’inspiration salafiste, dont la mission de médiation a été menée en accord avec le président nigérian. A l’issue de la rencontre, le Sheikh a rapporté que le régime militaire s’était dit ouvert à un dialogue, laissant espérer un début de négociation avec Abuja’’, peut-on lire.

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