Réussite du processus électoral en RDC: Les Nations Unies misent sur un consensus via le dialogue incontournable

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«Au-delà des questions techniques et logistiques, il faudrait que les acteurs politiques congolais de la majorité et de l’opposition puissent s’entendre pour s’écouter, discuter et trouver un consensus sur la façon dont ils veulent conduire le processus électoral au Congo et communiquer cette information à leurs partenaires», a déclaré à la presse le représentant spécial adjoint du secrétaire général des Nations unies en RDC, Mamadou Diallo.

Diallo réagissait à une demande formulée la veille par une coalition d’ONG congolaises appelant la Mission de l’ONU en RDC (Monusco) à « retirer son soutien » à la commission chargée d’organiser l’élection présidentielle, dont la tenue avant la fin de l’année est devenue improbable.

Un consensus politique permettra à l’ONU de déterminer « le niveau, le rythme et la séquence » de son accompagnement au processus électoral, a dit M. Diallo, ajoutant que son organisation avait « un rôle d’accompagnement et de soutien mais pas de substitution aux institutions congolaises ». En RDC, le climat politique se crispe chaque jour davantage, à mesure qu’approche la fin du mandat de Joseph Kabila, fixée au 20 décembre, à qui la Constitution interdit de se représenter. M. Kabila est au pouvoir depuis 2001, et l’opposition le soupçonne de manœuvrer pour demeurer en fonction quitte à reporter la présidentielle.

Une récente décision de la Cour constitutionnelle autorise le chef de l’État à rester en fonction si ce scrutin n’était pas organisé dans les temps, une éventualité fort probable. Fin novembre 2015, M. Kabila avait convoqué un « dialogue national » en vue d' »élections apaisées », mais ces pourparlers censés réunir majorité, opposition et société civile, n’ont pas démarré.

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Pour M. Diallo, ce dialogue a pour ambition « de créer des conditions pour que les acteurs politiques congolais puissent entre eux prendre acte que le processus actuel peut conduire » à un report de la présidentielle « et décider comment est-ce qu’ils vont le gérer », et par corollaire dicter une ligne de conduite à la Commission électorale.

VIGNIKPO AKPENE