M. Eliasson a lancé cet appel lors d'une conférence de presse tenue à la veille de la Journée mondiale de l'eau, observée chaque année le 22 mars. L'objectif visé est d'améliorer les conditions d'hygiène, les normes sanitaires et la gestion des déchets et des eaux usées, et notamment d'éradiquer la pratique de la défécation à l'air libre qui favorise la propagation de maladies, d'ici 2025.
"Je suis déterminé à relancer l'action afin d'obtenir des résultats", a déclaré M. Eliasson.
Il a rappelé qu'environ 780 millions de personnes dans le monde n'ont pas accès à de l'eau potable ou à de l'eau propre et que 2,5 milliards de personnes ne disposent pas de toilettes.
"J'ai vu des enfants mourir de diarrhée, de déshydratation, de choléra et ce sont environ 3 000 enfants de moins de cinq ans qui meurent tous les jours. C'est une catastrophe silencieuse qui nécessite qu'on y porte attention", a-t-il souligné.
"J'appelle l'ensemble des parties prenantes, notamment les gouvernements, la société civile, le secteur privé et les organisations internationales, à s'engager en faveur d'actions et à mobiliser des ressources pour améliorer rapidement l'accès à l'assainissement de base", a-t-il dit.
De son côté, le Directeur exécutif adjoint du Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF), Martin Mogwanja, a indiqué que la diarrhée était la deuxième cause de mortalité infantile dans les pays en développement et que cela était en grande partie dû au manque d'hygiène et d'assainissement.
Selon lui, l'éradication de la pratique de défécation en plein air réduirait de 36% les cas de diarrhée, responsable de la mort de près de 750 000 enfants âgés de moins de cinq ans par an.
"Nous pouvons réduire d'un tiers les cas de diarrhée chez les enfants simplement en élargissant l'accès à l'assainissement et en éliminant la défécation en plein air", a-t-il déclaré.
