Le responsable des opérations de maintien de la paix de l’ONU défend le rôle de la MONUSCO en RDC

Afriquinfos Editeur
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S'adressant à la presse à l'issue des consultations du Conseil de sécurité sur les événements dans l'est de la RDC, M. Ladsous a indiqué que la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en RDC (MONUSCO) "gardait le cap" et faisait tout son possible pour remplir son mandat, qui est de protéger les civils.

"Ils doivent apporter un soutien aux forces armées de la RDC, mais bien sûr, ils doivent protéger les civils, et je pense que le fait même qu'ils effectuent des patrouilles peut avoir un effet dissuasif sur d'éventuelles attaques", a-t-il souligné.

La question a été posée de savoir si les troupes de la MONUSCO auraient dû faire plus pour empêcher l'invasion des rebelles du M23. La mission onusienne dispose de près de 1 500 Casques bleus à Goma et d'encore 6 700 et 4 000 soldats de la paix dans les provinces du Nord-Kivu et Sud-Kivu respectivement.

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"N'oublions pas que la MONUSCO dispose de bases et de camps plus au nord, loin derrière les lignes du M23, et que les Casques bleus s'efforcent de s'acquitter de leur obligation de protection des civils, inscrite dans leur mandat", a indiqué M. Ladsous.

Ces propos font suite à l'occupation, la veille, par les rebelles du M23, de la ville de Goma, capitale de la province du Nord-Kivu.

Mardi soir, le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté à l'unanimité une résolution condamnant l'invasion de Goma par les rebelles du M23, et appelant à leur retrait immédiat.

M. Ladsous a souligné les difficultés des Casques bleus à fournir un appui aux forces armées congolaises (FARDC) contre les combattants du M23.

Des informations ont fait état de militaires congolais prenant la fuite ou remettant leurs armes à l'ennemi.

"C'est difficilement réalisable dans un contexte où il n'y a pas de FARDC à appuyer et que ce n'est pas le rôle ni le mandat de la MONUSCO de s'en prendre directement aux groupes armés, quels qu'ils soient", a-t-il relevé.

M. Ladsous a également souligné la détérioration de la situation humanitaire dans la région.

"Au-delà des opérations militaires, il est manifestement nécessaire d'accorder la priorité à la recherche d'une solution politique", a-t-il déclaré.