Répression massive contre les opposants à Djibouti

Afriquinfos Editeur
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A l'appel de l’opposition Djiboutienne à des manifestations pacifiques le 30 septembre,  les autorités djiboutiennes ont répondu en  empêchant tout rassemblement, dispersant violemment les manifestants, blessant plusieurs personnes. Elles ont arrêté de dizaines de militants, cadres et dirigeants de l’union pour le salut national (USN). Elles ont bloqué, tous les leaders de l’Opposition dans leur résidence, placés sous la surveillance de l’armée djiboutienne…

Les arrestations arbitraires continuent depuis le 30 septembre :

Les députés Doualé Egueh Ofleh et Hussein Bogoreh Bouh (Fian Badan), Habad Houssein et plusieurs autres personnes sont incarcérés  dans les locaux de la police à l’intérieur du port; les biens mobiliers de  Hussein Bogoreh ont été pillés ou confisqués ;

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Ali Mohamed Dato (ancien président de la commune de Balbala), président de la jeunesse de l’USN, Robleh Abrar Nour dit Apache; Assoweh Abdillalahi; Barreh Abdilleh Dihine, Goumaneh Idriss et plusieurs autres personnes sont détenus au centre de Nagad où se trouvent aussi détenues Ouwaria Kadar Elmi et une autre jeune fille.

Plusieurs autres personnes sont détenues au 5ème  arrondissement et au commissariat de Balbala.

Daher Ahmed Farah, le porte-parole de l’USN a été de nouveau arrêté  le 1er octobre et écroué à Gabode. Il  fut  arrêté à plusieurs reprises depuis qu'il est rentré de Belgique  en décembre 2013.

Les harcèlements visent aussi les proches  des militants,  la famille du  Vice-Président de la LDDH Abdi Osman Nour  qui est actuellement  à l’étranger, a été inquiétée, son épouse a été d'ailleurs détenue  pendant 3 jours le 17 septembre.  Ses enfants ont été déscolarisés et interdits d'accès dans les établissements scolaires publics

Le pouvoir mène aussi une répression dans le nord du pays. Suite aux accrochages entre le FRUD et l’armée gouvernementale à Bobo’to (Nord d’Obock) le 27 septembre, plusieurs civils d’Alaylou ont été arrêtés, 5 ont été acheminés à Obock pour être transférés à la SRD de la gendarmerie de la capitale, seuls 2 ont pu être identifiés: il s’agit de Hassan ‘Angado Moyalé (notable) et Hamadou Oumar Moyalé. Le district d'Obock est soumis à des restrictions des approvisionnements des denrées alimentaires.

L’ORDHD

– condamne ces arrestations arbitraires,  ces harcèlements,  ces violences des forces de l'ordre,

– demande le respect des libertés d'expression, de manifester pacifiquement

Fait à Montreuil le 2 OCTOBRE 2013
Pour l'ORDHD : A. COLOMBA


L'Observatoire pour le Respect des Droits Humains à Djibouti