La représentante résidente de la BAD chez Compaoré

Afriquinfos Editeur
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A sa sortie d'audience, Mme Nzau-Muteta qui dit être venue rendre une visite de courtoisie au chef de l'Etat, a indiqué l'avoir remercié pour son implication dans la résolution des différentes crises dans la sous région.

Mme Nzau-Muteta qui a pris fonction en janvier 2012, a également saisi l'occasion pour transmettre les salutations du président de la BAD au chef de l'Etat burkinabè.

« Nous l'avons également félicité pour les réformes entreprises avec son gouvernement qui place le Burkina Faso en tête des pays réformateurs de la sous-région », a indiqué la représentante résidente.

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Elle a aussi rassuré le Burkina de l'engagement de la structure bancaire à assister le Burkina dans ses efforts de développement pour devenir un pays émergent.

Sur le plan de la coopération, Mme Ginette K. Nzau-Muteta a souligné que la BAD va continuer avec un appui en matière de financement des investissements, notamment dans le domaine des infrastructures « qui est un de nos piliers d'intervention ».

Les soutiens à la gouvernance économique et aussi au niveau des administrations seront, entre autres domaines, sur lesquels la Banque africaine de développement entend renforcer sa coopération avec le Burkina.

La représentante résidente de la BAD au Burkina a salué les énormes efforts du Burkina en matière de croissance, dont le taux s'est maintenu à une moyenne de 5,2% durant ces dix dernières années.

« Avec la crise que le monde entier a connu, il y a une légère baisse en 2011, mais le taux est resté aux environs de 5% grâce au coton et à l'or », a fait remarquer Mme Nzau-Muteta, ajoutant que les perspectives pour les années à venir, le Burkina restera dans la moyenne de 6%.

La Stratégie de Croissance Accélérée pour le Développement Durable (SCADD) prévoit une croissance de 10%, ce qui, selon elle, est possible grâce aux réformes entamées et également, au choix du gouvernement de diversifier les sentiers de développement de l'économie nationale en se basant sur les potentialités agropastorales et son développement à travers la chaine des valeurs.

Soulignant que le pays devra faire face à un défi important auquel il est confronté, notamment en matière d'infrastructures, la représentante résidente de la BAD a insisté sur les infrastructures pour désengorger ou évacuer les produits des autres productions, les infrastructures en matière d'énergie, les contraintes au niveau de la gouvernance, du développement des ressources humaines, la crise alimentaire que connaît le pays actuellement.

« Nous pensons que le Burkina a des opportunités qui peuvent lui permettre de se maintenir dans cette perspective de croissance », a souligné Mme Nzau-Muteta.

La BAD et les acteurs impliqués dans la mise en oeuvre de la SCADD ont entamé, mardi à Ouagadougou une réunion en vue de s'accorder pour finaliser un document qui a servi de référentiel à la BAD devant accompagner le Burkina.