Référendum sur la nouvelle constitution en Egypte : Neuf morts dans les affrontements

Afriquinfos Editeur
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Selon un communiqué du ministère égyptien de la Santé, les affrontements ont fait quatre morts à Sohag, quatre morts à Gizeh et un à Beni Soueif. Un total de 28 autres personnes ont été blessées le même jour au Caire, a ajouté le communiqué.

Toutefois, un communiqué du Comité électoral suprême a indiqué que le premier jour du vote n'a pas été affecté par les incidents et que le processus du référendum n'a pas été affecté dans son ensemble. Le comité a également nié les affirmations selon lesquelles le vote pourrait être prolongé d'une journée.

Les Egyptiens ont commencé à voter mardi pour la nouvelle constitution du pays, un scrutin considéré par plusieurs comme un événement important de la transition politique de l'Egypte après la destitution du président islamique Mohamed Morsi en juillet dernier.

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Le référendum, qui s'étend sur deux jours, a débuté mardi à 09h00 heure locale (07h00 GMT) dans 27 gouvernorats et devrait se terminer mercredi à 21h00 (19h00 GMT).

La nouvelle constitution est une étape préliminaire dans la feuille de route vers le futur du pays après la destitution de M. Morsi par l'armée suite aux manifestations massives contre son règne et son groupe, les Frères musulmans, qui a récemment été déclaré "organisation terroriste" par le gouvernement intérimaire.

Si le projet de constitution est approuvé, l'Egypte organisera des élections législatives et présidentielles, et la période de transition post-Morsi touchera à sa fin à la mi-juin 2014, soit six mois après le référendum.

La nouvelle constitution est destinée à remplacer l'ancienne, élaborée et approuvée par le président islamique destitué et son groupe à la fin de l'année 2012.

Quelques minutes avant le début du référendum, une bombe a explosé près d'un tribunal à Gizeh, ne faisant toutefois aucune victime.

Bien que de nombreux Egyptiens considèrent l'élaboration d'une nouvelle constitution comme une condition préalable à la stabilité et à la sécurité dans le pays dans la tourmente, les islamistes en général et les Frères musulmans en particulier, qui condamnent la destitution de M. Morsi, la considérant comme un coup d'Etat, ont décidé de boycotter le référendum constitutionnel, le qualifiant d'"illégitime".

Depuis la destitution de M. Morsi, les islamistes organisent des manifestations contre le gouvernement intérimaire, en particulier depuis la mi-août 2013, période à laquelle les forces de sécurité ont dispersé deux rassemblements majeurs pro-Morsi au Caire et à Gizeh, faisant un millier de morts. La police a également arrêté des milliers de partisans de M. Morsi, dont les chefs des Frères musulmans.

La veille du référendum, plus de 1.200 islamistes, accusés d'avoir attaqué deux bureaux de police dans le gouvernorat de Menia, au sud du Caire, ont été envoyés au tribunal pénal.

Des experts s'attendent à une importante participation et à une victoire écrasante du "oui" au référendum constitutionnel, ce qui démontre le soutien populaire à l'armée et à son chef, a estimé le ministre de la Défense Abdel-Fattah al-Sisi.