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"La croissance économique est vitale pour réduire l'extrême pauvreté et améliorer les vies de nombreuses personnes en situation de pauvreté," a expliqué le président de la Banque mondiale Jim Yong Kim lors d'une conférence à l'occasion de la publication du rapport.
"Mais si ce passage en masse de personnes de la pauvreté à la prospérité doit se renforcer, il nous faut une croissance qui soit inclusive, qui crée des emplois et qui aide les pauvres directement," a ajouté Kim.
Le rapport indique qu'il est peu probable que la croissance seule élimine la pauvreté dès 2030, une date fixée par la Banque mondiale lors d'une réunion au printemps dernier, parce que à mesure que l'extrême pauvreté recule, la croissance à elle seule tend à sortir moins de personnes de la pauvreté.
Le rapport note que dans les pays avec des inégalités de revenus en augmentation, les effets de la croissance sur la pauvreté sont atténués ou ont tendance à s'inverser. A l'opposé, des études montrent que dans les pays où les inégalités se réduisent, le recul de la pauvreté pour un taux de croissance donné est plus important.
En se basant sur l'objectif de la Banque mondiale d'éliminer dès 2030 l'extrême pauvreté, qui concerne les personnes gagnant moins de 1,25 dollar par jour, le nombre des personnes les plus pauvres devra réduire de 50 millions chaque année ou de 1 million chaque semaine.
