KINSHASA (© 2016 Afriquinfos) – Le Porte-parole du gouvernement, Lambert Mendé a annoncé ce mardi qu’un accord, sur la période de transition entre la fin du mandat du président Kabila et les prochaines élections, est sur le point d’être signé avec une partie de l’opposition.
«Je pense que nous sommes près d’un accord. Je pense qu’on peut même annoncer la signature pour les jours ou les heures qui viennent d’un accord politique parce que ces discussions finalement semblent avoir produit des résultats positifs, et que nous allons trouver une commune définition de la situation avec nos partenaires de cette partie de l’opposition qui a accepté de s’asseoir autour d’une table», a-t-il déclaré. Selon Lambert Mendé, l’accord permettrait d’avoir un Premier ministre issu des rangs de l’opposition. Cependant, le Porte-parole se garde d’évoquer la date des élections.
Au pouvoir depuis 2001, Joseph Kabila dont le mandat arrive à terme le 20 décembre prochain, ne montre aucune velléité de partir. Malgré que la Constitution congolaise lui interdise de briguer un mandat de plus, il rechigne à quitter son poste et plonge le pays dans une impasse politique.
L’ONU, la peur au ventre à l’égard de la RD Congo
Depuis la réélection de l’actuel président en 2011, le pays est plongé dans une spirale de crises politiques. En septembre dernier, lors d’une manifestation (à Kinshasa, la capitale congolaise) réclamant le départ de Joseph Kabila, les manifestants ont été violemment réprimés. Il y a eu 53 morts au moins.
Une situation qui fait craindre l’Organisation des nations unies !! Elle redoute que les exactions qui sont commises ne dégénèrent. «La République démocratique du Congo est entrée dans une période extrêmement risquée pour sa stabilité», a alerté Maman Sambo Sidikou, l’envoyé spécial de l’ONU devant la Conseil de sécurité ce mardi 11 octobre.
En effet, à Beni, dans l’est du pays, au moins dix (10) personnes ont été tuées (dans la nuit du dimanche à lundi) dans les combats entre l’armée congolaise et les rebelles ougandais. Selon Gilbert Kambale, président de la Société civile de Beni, «des présumés ADF (Forces démocratiques alliées) ont attaqué Beni dans la nuit par le nord à partir du quartier Boikene. Huit civils ont trouvé la mort par balles, un militaire a été tué et une présumée milicienne ADF a aussi été tuée». De son côté, le lieutenant Mak Hazukay, Porte-parole de l’armée dans la région, affirme que des ADF ont été interceptés par les Forces armées de la RDC (FARDC), ce qui a occasionné des échanges de coups de feu qui ont entraîné la mort de civils et de militaires.
Anani GALLEY
