Kinshasa (© Afriquinfos 2017)-La nonciature apostolique de Kinshasa a mis à nu l’ampleur des dégâts provoqués par ces violences qui ont duré plusieurs mois, dans un communiqué publié le lundi 19 juin.
D ‘après ce communiqué qui contient les données qui proviennent de « sources ecclésiastiques sûres, à partir du 13 octobre 2016, date de la première attaque d’une paroisse », au total 3 383 décès ont été signalés dans le cadre de la crise dans le Kasaï.
En tout vingt villages ont été entièrement détruits, dont 10 par les forces armées de la RDC (FARDC), 4 par les miliciens et les 6 autres par des auteurs inconnus. 3 698 habitations privées ont par également été détruites lors des affrontements, souligne le communiqué.
En plus de l’enlèvement de sept ecclésiastiques – tous libérés sains et saufs – et de l’exil de deux évêques, l’église catholique dit avoir été victime du saccage de plusieurs centaines de ses infrastructures endommagées. Au rang de celles-ci, 60 paroisses endommagées ou fermées, 141 écoles catholiques endommagées ou fermées, 31 centres de santé endommagés ou fermés, ou encore 5 séminaires endommagés ou fermés.
De l’avis du vice-président de la Conférence épiscopale catholique congolaise (CENCO), les violences dans le Kasaï constituent une « crise humanitaire majeure » qui découle d’une « instrumentalisation politique et de la pauvreté ».
Depuis le déclenchement – en septembre 2016 – des violences dans la région du Grand Kasaï suite à la mort du chef Kamuina Nsapu, l’ONU accuse les rebelles de recruter des enfants et d’avoir commis de nombreuses atrocités. L’ONU reproche également un usage excessif de la force par l’armée congolaise contre les rebelles, commettant ainsi, elle aussi, de graves violations de droits humains.
Innocente Nice
