RD Congo: Feuilleton Moïse Katumbi-Kabila en attendant d’être fixé sur la présidentielle

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Jeudi dernier, il y a eu des bruits de bottes autour du domicile de l’ancien Gouverneur du Katanga. Les policiers auraient tenté de l’arrêter pour avoir recruté des mercenaires. Déjà la veille, le ministère congolais de la Justice a déclaré détenir «la preuve documentée que plusieurs anciens militaires américains qui se trouvent actuellement au Katanga sont au service de M. Katumbi».

Cependant, les autorités congolaises avancent des preuves peu tangibles. Puisque le nombre des mercenaires qui seraient recrutés par Moïse Katumbi oscillent entre 400, 600 voire 655. «Je n’ai jamais recruté de mercenaires», s’est Moïse Katumbi. Il précise tout de même que Darryl Lewis, un ressortissant américain arrêté le 24 avril à Lubumbashi et transféré à la prison de Kinshasa, est «le seul expert étranger et non armé qui est venu évaluer le dispositif sécuritaire de sa protection privée».

Pour l’ex Gouverneur Katumbi, c’est une cabale montée contre sa personne puisqu’il s’étonne: «Comment ces personnes seraient-elles entrées dans le territoire sans que nos services de sécurité ne s’en rendent compte?», s’interroge-t-il. Mais visiblement, le principal adversaire de Joseph Kabila est déterminé et se montre serein. «Mon combat est et restera pacifique. Ma rébellion, c’est d’avoir exigé le respect de la Constitution et l’alternance démocratique dans le pays», assure l’ancien Gouverneur du Katanga.

Les autorités congolaises soufflent le chaud et le froid dans cette affaire de mercenaires qui défraie la chronique en RD Congo. «Pour le moment, aucune instruction n’a été donnée par le procureur général pour une quelconque arrestation de M. Katumbi», a assuré Lambert Mende, porte-parole du Gouvernement congolais.

Il accuse au passage le richissime homme d’affaires de «créer de la psychose dans la ville, pour attirer l’attention» des Congolais. «Toutes les personnes citées dans cette affaire de recrutement des mercenaires étrangers seront entendues par la justice. Que ce soit M. Katumbi ou les ambassadeurs congolais en Afrique du Sud et aux États-Unis» qui selon lui «ont délivré des visas aux présumés mercenaires», a-t-il laissé entendre.

Les Etats-Unis de leur côté demandent la libération immédiate de leur ressortissant arrêté et emprisonné à Kinshasa.

 Anani  GALLEY