Rajoelina demande le soutien international, insistant sur l’indépendance

Afriquinfos Editeur
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« Je lance un appel à la solidarité internationale à acheminer cette transition vers la construction d’un avenir plus prometteur, sans nous asphyxier », a-t-il déclaré dans son discours prononcé jeudi à la 67e Assemblée générale des Nations Unies.

Il a toutefois précisé que « le peuple malgache a besoin de son indépendance pleine et entière pour parvenir à des élections transparentes, donc démocratiques. La meilleure façon de nous aider consisterait à nous faire confiance, à respecter vos engagements et à nous laisser assumer nos responsabilités ».

« Seul le peuple malgache décidera souverainement qui devra conduire son destin, et non l’influence d’un pays et des pressions extérieures. Seul le peuple malgache choisira celui ou celle qui dirigera Madagascar », a indiqué M. Rajoelina.

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Andry Rajoelina a évoqué la non ingérence des autres pays, en précisant que les notions de non ingérence et le respect de la souveraineté de chaque pays sont parmi les moyens à la fois essentiels et pacifiques pour la construction d’une paix durable.

« On aimerait qu’on nous aide, mais qu’on ne nous dicte pas ce qu’on doit faire et ce qu’on ne devrait pas faire. Madagascar a, quand même, pu éviter la guerre civile, nous avons pu développer le pays pendant la période de la transition. Cela fait trois ans et demi qu’on est en transition où on n’a pas reçu des aides internationales ; aujourd’hui, nous voulons notre souveraineté et bien évidemment nous rendre aussi notre responsabilité », a-t-il indiqué.

M. Rajoelina a ensuite déclaré à la radio des Nations Unies que « chaque citoyen qui remplit les conditions d’éligibilité peut se présenter aux élections à Madagascar et aussi dans le monde entier « .

« C’est la souveraineté et il m’appartient de décider si je vais me porter candidat ou pas. Nous réclamons cette souveraineté et on ne veut pas que des pays/ forces extérieures nous dictent ce que nous devrons faire », a-t-il affirmé.

Selon lui, malgré la suspension des aides et des subventions internationales, qui représentaient 60% du budget de l’Etat, la transition a pu faire fonctionner l’administration normalement et honorer tous ses engagements ainsi que ses dettes.

C’est la deuxième fois que Rajoelina assiste à l’Assemblée générale des Nations Unies. La première participation a été en 2011, après la signature le 17 septembre de la feuille de route pour la sortie de crise avec la Communauté de Développement de l’ Afrique Australe (SADC).