D'après cette agence onusienne, 95% de ces incidents de protection sont attribués à tous les acteurs armés, notamment Mayi Mayi, Force armées de la République démocratique du Congo (FARDC), police, bandits armés et civils appartenant à des groupes d' autodéfense.
"Le territoire de Mitwaba vient en tête avec 678 cas d' incidents de protection enregistrés soit 39% du nombre global. Pweto, a lui, enregistré 505 cas soit 29 %. Les 32% restants sont repartis dans les territoires de Kalemie, Manono et Moba", rapporte une note d'information du Bureau de coordination des affaires humanitaires des Nations unies (OCHA).
Mitwaba reste encore le territoire le plus touché avec 204 cas de viols, soit 51%, à cause des incursions répétées des groupes Mayi Mayi. Ces attaques s'accompagnent de plusieurs violations de droit de l'homme à l'endroit des civils. Près de 70% des victimes sont des déplacés.
Selon ce rapport, cette situation fait suite d'une part à l' insécurité créée par les Mayi Mayi, et d'autre part, par le regain du conflit communautaire entre les pygmées et les Bantous.
Dans les zones en conflits, il est régulièrement fait cas de viols, meurtres, tortures et traitements inhumains, enlèvements, travaux forcés, extorsions des biens, recrutement et utilisation des enfants dans les groupes armés, arrestations arbitraires.
La situation à Mitwaba et Pweto est plus liée à la forte présence des groupes Mayi Mayi et à la présence des FARDC dans ces zones.
Par ailleurs, près de 400 cas des violences sexuelles ont été rapportés au premier trimestre 2014. Ce chiffre représente le double des cas rapportés à la même période en 2013.
