Mercredi, un hélicoptère a dû survoler la montagne pour déposer plus de nourritures et d'eau aux pilotes qui n'ont pas réussi à descendre à cause des conditions climatiques difficiles.
Une vingtaine de grimpeurs, qui accompagnaient l'équipe au sommet, ont été descendus mardi soir et transférés à l'hôpital à cause de leur état de santé, alors que le nombre de pilotes censés descendre en planeurs du Kilimandjaro est passé de 100 à 69 et continue de baisser.
Les experts estiment que la situation est de plus en plus décourageante et se demandent si la toute première tentative de parapente depuis le Kilimandjaro ne devrait pas être annulée.
"J'ai survolé le sommet ce matin à bord de l'hélicoptère et nous avons réussi à localiser 30 à 40 pilotes au niveau du pic Uhuru; ils semblaient faibles. Je ne suis pas sûr qu'ils réussiront à descendre", a déclaré Timothy Leach, grimpeur expert.
Au Centre de formation professionnelle Kobosho,les proches, les coordonnateurs de l'événement et des officiels des parcs nationaux tanzaniens se réunissent quotidiennement, les yeux rivés sur la montagne, dans l'attente de signes des pilotes.
"C'est la première fois qu'un décollage en parapente est tenté sur le Kilimandjaro, et il se pourrait que ce ne soit pas si facile", a déclaré le conservateur en chef du Parc national du Kilimandjaro, Erasto Lufungulo.
Il a ajouté que même Hans Meyer, le premier blanc à escalader le Kilimandjaro avait dû s'y prendre à plusieurs reprises avant de
finalement atteindre son sommet.
Cela fait maintenant 11 jours, depuis la fin de leur ascension le 27 janvier, que cette équipe internationale de pilotes, qui devaient écrire l'histoire en devenant les premiers à réaliser une expédition en parapente depuis le sommet le plus élevé d'Afrique, se trouve au sommet du Kilimandjaro, également la plus haute montagne isolée au monde.
Nombre de ces pilotes tentaient l' escalade du Kilimandjaro pour la première fois de leur vie, ce qui signifie qu'ils n'étaient pas vraiment familiers de cette montagne gigantesque.
Toutefois, le directeur des relations publiques des Parcs nationaux de Tanzanie, Paschal Shelutete, a déclaré que les personnes tombées malades en montagne n'étaient pas les pilotes eux-mêmes.
"Les pilotes étaient accompagnés par un grand nombre d'autres personnes, dont des journalistes étrangers, des producteurs de cinéma et un personnel de soutien. Ceux qui sont tombés malades appartenaient à ces autres groupes", a déclaré M. Shelutete.
