Persistance de la guerre entre les FARDC et les rebelles M23 dans le Nord-Kivu

Afriquinfos Editeur
4 Min de Lecture

Ces nouveaux rebelles réclament l'application de l'accord signé le 23 mars 2009 entre le gouvernement et environ 55 groupes armés présent à cette époque-là dans l'est du pays.

Parmi ces groupes armés figuraient le Congrès national pour la Défense du Peuple (CNDP) dont la plupart des dirigeants ont intégré à l'armée nationale congolaise. Au mois de mai 2012, un groupe des anciens combattants du CNDP intégrés au sein des FARDC ont lancé une mutinerie en exigeant la stricte application de l' accord du 23 mars 2009 et la reconnaissance des grades de leurs combattants.

Le gouvernement a déclaré n'avoir rien à négocier avec des militaires qui ont fait preuve d'indiscipline militaire. Ainsi, 14 officiers accusés d'être à la base de cette mutinerie ont été radiés des FARDC à l'issue d'un conseil de sécurité présidé par le président de république Joseph Kabila le 06 juillet 2012.

- Advertisement -

Ces mutins se sont retranchés dans quelques territoires du Nord- Kivu, dont Bunagana, Rutshuru-centre et Rumangabo où ont eu lieu des violents combats entre ces mutins et l'armée loyaliste. A l' approche de ces combats vers la ville de Goma, capitale de la province du Nord-Kivu, des milliers des résidents se sont déplacés pour fuir les affrontements faisant déjà plusieurs morts et des milliers des blessés.

Selon un rapport des experts des Nations Unies, des personnalités de l'armée rwandaise ont contribué à la création du M23, et ont facilité les transports des armes et munitions. Dans ce rapport, les experts onusiens notent la présence des militaires de l'armée rwandaise et l'implication des personnalités de ce pays dans cette guerre entre les FARDC et les rébels du M23.

En guise de sa réplique au pré-rapport de ces experts des Nations Unies sur les violations de l'embargo sur les armes à destination de la RDC, le Rwanda a nié son implication dans ces combats.

Plusieurs pays, notamment les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et le Pays-Bas, ont suspendu soit en partie ou en totalité leur soutiens militaires au gouvernement rwandais. La ministre française de la Francophonie, Mme Benguingui a, lors de son visite en RDC, promis aux autorités congolaises du soutien de la France, membre du Conseil de Sécurité des Nations Unies, la dernière va condamner l'implication du Rwanda dans la déstabilisation dans l'est de la RDC.

Au cours d'une conférence de presse tenue le 30 juillet, le ministre congolais de la Communication, des Médias et de l' Initiation à la nouvelle Citoyenneté, Lambert Mende, a, au nom du gouvernement congolais, remercié ces pays et a émis le voeu de voir que ces décisions constitue un signal ferme, constant et conséquent.C'est dans cette optique qu'il a annoncé la poursuite des négociations entre "le gouvernement et l'axe principal" de l' agression du pays.

Toutefois, le ministre a précisé que cela n'exclut pas le maintien d'une réponse en forme d'un tableau triparti comme cela a été annoncé le 28 juillet par le président de la République Joseph Kabila.

Par ailleurs, le gouverneur de la province du Nord-Kivu, Julien Paluku a émis le souhait de voir un mécanisme international procéder à l'évaluation de l'accord du 23 mars 2009 signé entre le gouvernement à l'époque-là et l'ensemble des mouvements armés opérant dans cette partie du pays.