Les pays émergents doivent reconstituer leurs protections contre les chocs futurs

Afriquinfos Editeur
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"La résilience des marchés émergents et des économies en développement, mesurée en termes de capacité à maintenir l'expansion économique et à se remettre rapidement des replis, a augmenté de manière significative", a déclaré le FMI dans les chapitres analytiques de son rapport sur les Perspectives économiques mondiales.

L'organisme de prêt basée à Washington a noté dans ce rapport très suivi que la durée accrue des périodes d'expansion au cours des dix dernières années pouvait être attribuée à la fois à des bonnes politiques et à une incidence réduire des chocs externes comme intérieurs.

"Ces économies ne sont pas pour autant devenues immunisées aux chocs", a-t-il mis en garde.

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"Les soubresauts des conditions de négociation sur les marchés émergents et dans les économies en développement pourraient s' accroître en cas de chute des cours des matières premières. De nouvelles envolées du niveau mondial d'incertitudes sont possibles, et des arrêts brusques pourraient survenir à nouveau si une montée de l'aversion pour le risque entraîne des fuites de capitaux", a-t- il ajouté.

Le rapport met en garde que des vulnérabilités intérieures pourraient également apparaître et que la forte croissance du crédit sur certains marchés émergents et dans certaines économies en développement, vraisemblablement poussée par la demande intérieure, pourrait susciter des inquiétudes sur la stabilité financière.

"Il n'y a aucune garantie que le calme relatif dont ont bénéficié les économies émergentes au cours de ces deux dernières années se poursuivra", a déclaré l'économiste du FMI Abdul Abiad lors d'une conférence de presse.

Si la situation est différente d'un pays à l'autre, les économies émergentes doivent d'une manière générale reconstituer leur marge de manoeuvre politique afin de pouvoir réagir si la croissance se ralentit de manière plus brusque que prévu, a-t-il ajouté.

Ce rapport estime qu'il y a un risque significatif que les économies avancées connaissent un nouveau recul important, car la poursuite des tensions de la dette souveraine et du secteur bancaire en Europe, et la "faille budgétaire" aux États-Unis menacent de mettre un frein à la croissance.