La Perspective économique régionale du FMI pour l'Afrique sub- saharienne rapporte qu'alors que la plupart des systèmes bancaires de la région s'étaient avérés solides face aux récents épisodes de stress financier mondial, le rythme rapide de la croissance du crédit dans certains pays restait une source d'inquiétude. Le rapport a indiqué que l'expansion régulier des groupes bancaires pan-africains ces dernières années pourrait dans certains cas avoir été plus rapide que la capacité de contrôle.
La directrice du département africain du FMI, Antoinette Monsio Sayeh, a déclaré que le FMI espère que la croissance de la production en Afrique sub-saharienne restera forte en 2012.
Cependant, il existe une variation des performances dans la région, avec une production dans les pays à revenus moyens suivant de plus près le ralentissement mondial et avec certaines sous- régions affectées négativement, au moins temporairement, par des sécheresses, a-t-elle souligné.
Selon les experts, les perspectives de croissance de l'Afrique sub-saharienne dépendent du fort retour économique du Kenya, de la Côte d'Ivoire et du Zimbabwe, ajoutant que les prochaines élections sont cruciales pour l'avenir de ces pays.
L'institution de Bretton Wood affirme que les pays qui dépendent beaucoup des exportations de ressources naturelles non renouvelables ont connu une croissance plus rapide que les économies moins bien fournies en ressources, mais ont également connu une volatilité considérablement plus élevée au niveau des exportations, des revenus et de la croissance du PIB.
"L'inflation devrait se modérée, surtout dans les pays d'Afrique de l'est qui ont durci leur politique monétaire", a poursuivi Mme Sayeh.
Mme Sayeh a ajouté que la solidité des économies des pays de la région sub-saharienne au fil de la crise économique mondiale actuelle laisse présager qu'une croissance solide peut encore être enregistrée dans des conditions externes moins favorables.
