Selon un haut responsable du ministère congolais des mines, la conférence de Kinshasa vise à faire le point des analyses et réflexions sur les politiques macroéconomiques et la gestion des ressources naturelles et à examiner leurs effets sur le dialogue de politique générale avec les pays d'Afrique subsaharienne.
Elle portera également sur les politiques, l'administration et la réglementation fiscale propice à une bonne gestion des ressources naturelles, en mettant un accent particulier sur les moyens nécessaires pour en assurer le bon fonctionnement dans un contexte de faible capacité institutionnelle.
La conférence sur la gestion des ressources naturelles en Afrique subsaharienne connaîtra la participation de plusieurs experts, notamment des responsables politiques, des partenaires, des universitaires et des représentants de la société civile venus de plusieurs pays du monde.
« Elle donnera l'occasion de débattre des modalités optimales d' une gestion rationnelle des flux considérables que rapportent les industries extractives — exploitation pétrolière, forestière et minière — dans les environnements institutionnels locaux. », a expliqué un expert.
Lutte contre le trafic illégale
Cette rencontre est organisée grâce au concours financier du gouvernement de la République démocratique du Congo, du Department for International Development du Royaume-Uni, du Centre régional d' assistance technique pour l'Afrique centrale du FMI, et du Fonds fiduciaire spécialisé pour la gestion de la richesse en ressources naturelles, financé par l'Union européenne, la Norvège, l' Australie, la Suisse, les Pays-Bas, Oman et le Koweït.
La conférence sur la gestion des ressources minières en Afrique sub saharienne intervient à un moment indiqué où la communauté internationale se bat pour déterminer la traçabilité des minerais afin de combattre les minerais qui proviennent des zones de guerre et qu'on appelle communément les minerais du sang. Les participants chercheront aussi des voies et moyens pour lutter contre les pillages des ressources naturelles des pays de l' Afrique subsaharienne en générale et de la République démocratique du Congo en particulier. Il est un fait que ces pillages des richesses de l'Afrique accroit la misère et la pauvreté dans la plupart des pays du continent
« Les participants à la conférence de Kinshasa vont certainement jeter les bases d'une nouvelle stratégie de lutte contre le trafic illégal des ressources naturelles de la RDC, qui, à plusieurs égards constitue une des causes de guerre à répétition que connaît la République démocratique du Congo depuis son accession à l'indépendance », a conclu Roger-Seck Mbal de l' Institut Congolais d'études stratégiques et environnementales basé à Brazzaville.
