Le nouveau maire de Ouagadougou dénonce un trafic mafieux autour des parcelles

Afriquinfos Editeur
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"Il y a eu un trafic immense, une mafia. Il faut avoir le courage de le dire. Ce n'est pas seulement au niveau des élus, il y a aussi des responsables d'association, et autres auxiliaires de certains membres de commissions d'attribution de parcelles", a-t- il dit au cours d'une visite de prise de contact avec les responsables des Editions Sidwaya, groupe de presse public.

Prenant l'exemple de Zongo, une zone d'urbanisation prioritaire à l'ouest de Ouagadougou, il a indiqué qu'il y a 17.000 parcelles disponibles pour 53.000 foyers demandeurs, alors qu'une opération de recensement de l'année 2.000 avait consigné moins 2.000 personnes résidentes majeures.

"Ca veut dire qu'on a fait des positionnements de ménages fictifs, de concessions fictives à des fins mercantiles après l'opération de lotissement", a-t-il dit.

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M. Ilboudo a aussi expliqué que tous les habitants de Ouagadougou ne pourront pas être attributaires d'une parcelle d'habitation, parce que selon lui, il n'y aura pas de places disponibles.

"Il faut faire en sorte que les opérations d'attribution se passent dans la transparence, sinon on va avoir des remous", a-t- il prévenu.

Elu maire le 11 mars 2013, Marin Casimir Ilboudo a hérité du problème des lotissements ayant précipité la déchéance de plusieurs maires et conseillers municipaux. Sous le mandat de son prédécesseur Simon Compaoré, deux maires d'arrondissement et des conseillers ont été déférés à la Maison d'arrêt et de correction de Ouagadougou.

Le nouveau maire est aussi confronté à des grognes de la population sur le doublement des prix du parking et l'invasion des voies par les voiturettes à trois roues dénommées tricycles utilisées pour le transport des marchandises et accessoirement des passagers.