Mondial 2014 : Pourquoi les entraîneurs désertent tous ?

Afriquinfos Editeur
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Voilà c’est fini, vingt-quatre équipes sur les trente-deux sélectionnées pour le Mondial sont rentrées chez elles. Un échec qui s’est soldé par un grand nombre de démissions des sélectionneurs nationaux et l'Afrique ne fait pas exception.

Un aveu de faiblesse ?

Si bien souvent les équipes africaines ont limogé leurs entraineurs pour « insuffisance de résultats », aujourd’hui les entraîneurs préfèrent partir d’eux-mêmes. Un aveu de faiblesse  ou une simple envie de changement, les raisons diffèrent selon les cas.

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Sabri Lamouchi a annoncé son départ immédiatement après la deuxième défaite en poule contre la Grèce 1 à 2, synonyme d’élimination pour les ivoiriens. Après l’échec en Coupe d’Afrique des Nations (CAN), cette élimination prématurée des Eléphants a conduit à une décision « logique » selon le désormais ancien sélectionneur de la Côte d’Ivoire. Il faut dire que Sabri Lamouchi n’était pas apprécié de tous les ivoiriens et peu étaient ceux qui lui faisaient confiance pour le Mondial du fait notamment de son manque d’expérience.

De même pour le Nigéria qui a vu son sélectionneur Stephen Keshi quitter son poste après un parcours tout de même exemplaire de son équipe qui avait réussi à accéder aux huitièmes de finale avant de s’incliner 2 à 0 face à la France. Lui était moins fataliste, déclarant simplement sur son compte Twitter « Il est temps de se retirer ». Il avait déjà souhaité quitter l’équipe après la victoire de l’équipe à la CAN mais avait finalement été reconduit.

Pour l’Algérie, c’est tout simplement une histoire de fin de contrat qui vient remettre en doute le maintien de Vahid Halilhodzic au poste de sélectionneur des Fennecs. Un vrai mouvement de foule s’est opposé au départ de leur nouveau coach favori qui a permis la qualification historique des algériens en huitièmes de finale de la compétition.

L’importance des résultats

Le vrai problème des sélectionneurs et que l’on accorde beaucoup trop d’importances aus résultats. S’ils sont bons, ils sont adulés et portés en héros, si c’est le contraire, ils sont critiqués de toutes parts et poussés vars la sortie. Vahid Halilhodzic fortement critiqué à ses débuts en sélection algérienne a finalement acquis le soutien de toute une nation et même de son président puisque Bouteflika lui a expressément demandé de rester à la tête de l’équipe.

Cet état de fait cause une instabilité dans les équipes africaines car les sélectionneurs, et donc les joueurs, changent trop souvent ce qui ne permet pas de construire une équipe sur la durée. On ne peut attendre d’une équipe qu’elle soit performante au bout de quelques mois d’entrainement, même intensif.


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